Créer enfin de vrais marchés africains

C’est la condition sine qua non à l’accélération de la transformation structurelle et à l’émergence de grandes entreprises africaines.

Le port de Kinshasa, capital de la République démocratique du Congo, vu du ciel, le 24 septembre 2016. © Gwenn Dubourthoumieu pour JA

Le port de Kinshasa, capital de la République démocratique du Congo, vu du ciel, le 24 septembre 2016. © Gwenn Dubourthoumieu pour JA

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© Vincent Fournier pour JA

Publié le 9 janvier 2017 Lecture : 1 minute.

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Croissance : qu’avons nous fait de nos quinze glorieuses

L’effondrement des matières premières a douché l’enthousiasme qui faisait du continent la terre de toutes les opportunités. Face au pessimisme ambiant, Jeune Afrique dresse le bilan de quinze ans d’essor économique, identifiant les difficultés sans oublier les avancées.

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« Nous avons connu une période de forte croissance qui a permis de jeter les bases d’une transformation économique. Pour franchir ce cap, il est fondamental de créer un marché commun africain », insistait récemment Donald Kaberuka, l’ancien patron de la BAD.

Certes, des progrès ont été faits et la volonté politique se fait de plus en plus forte. Par exemple en juin 2015, la signature de l’accord de la zone tripartite de libre-échange qui réunit la Comesa (Marché commun de l’Afrique orientale et australe), l’EAC et la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) devrait permettre de créer un marché regroupant 26 pays et pesant au total plus de 1 000 milliards de dollars (plus de 960 milliards d’euros) en PIB.

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Des espaces comme la Cedeao ont également enregistré des avancées en adoptant des tarifs extérieurs communs. Mais globalement, le continent reste encore une juxtaposition de petits marchés, empêchant les groupes étrangers comme africains d’ailleurs de réaliser des économies. Réduire le temps que mettent les marchandises pour traverser les frontières tout comme les tarifs douaniers entre les pays (ils sont aujourd’hui les plus élevés au monde : 8,7 % en moyenne, contre 2,5 % sur les autres continents) ou encore faciliter les déplacements des hommes d’affaires et des populations, cela doit plus que jamais devenir une priorité pour les gouvernements africains.

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