Tourisme : la Guinée met le cap sur les loisirs

Encore anecdotique, le tourisme d’agrément pourrait se développer rapidement. Balnéaire, mémoriel, rural ou d’aventure… La palette est large.

Les chutes de Kambadaga à leur point culminant, dans le Fouta Djalon. © Youri Lenquette/JA

Les chutes de Kambadaga à leur point culminant, dans le Fouta Djalon. © Youri Lenquette/JA

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Publié le 8 mars 2017 Lecture : 2 minutes.

Gare routière de Conakry. Vue du marché de Madina de Conakry, le 10 décembre 2012. © Sylvain Cherkaoui/JA
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La Guinée reprend des couleurs

Malgré l’épidémie d’Ebola et la chute des prix des matières premières, la Guinée semble surmonter les difficultés. Sa croissance est en hausse mais les enjeux sociaux sont toujours sur la table des priorités.

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La capitale guinéenne est certes loin d’avoir résolu ses problèmes d’aménagement, mais elle est déjà transformée. Chaque jour, on répare la corniche. On commence à nettoyer les plages. De nouveaux hôtels ont apparu… Dès leur arrivée à l’aéroport international de Conakry-Gbessia, les voyageurs constatent le changement.

Finie la vieille aérogare miteuse aux ventilateurs faiblards brassant une chaleur suffocante, avec des agents pas toujours très honnêtes ni très avenants. Les travaux de modernisation ont permis de mettre l’aéroport aux normes internationales et l’ont doté des capacités indispensables à l’accueil d’un tourisme d’affaires jusqu’alors quasi inexistant.

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Le tourisme d’affaires qui entraîne le tourisme d’agrément

La douloureuse parenthèse Ebola refermée, les compagnies aériennes ont repris leurs vols réguliers à destination de Conakry, et d’autres en ont même créé. Résultat : les entrées enregistrées à l’aéroport sont passées de 25 300 voyageurs en 2015 à 60 000 en 2016. « Et l’on projette quasiment le double en 2017, se réjouit le ministre du Tourisme et de l’Hôtellerie, Thierno Ousmane Diallo. Nous misons sur une clientèle d’affaires, parce que nous savons que, lorsque les investisseurs reviennent, le tourisme “tout court” suit », poursuit-il.

Son ministère et les professionnels du secteur explorent déjà quelques pistes pour développer ce tourisme de loisirs (balnéaire, mémoriel, rural ou d’aventure), qui s’adresse à une clientèle locale et sous-régionale.

Intérêt culturel et historique

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Sur le littoral, à Boffa (130 km au nord de la capitale), la plage de Bel-Air, ses 7 km de sable blanc et blond bordés de cocotiers devrait ainsi être bientôt dotée de nouvelles capacités d’hébergement. « Nous voulons construire des hôtels de moyen standing, plus rentables et plus proches de la population locale, afin d’attirer une clientèle plus large, de lui faire découvrir au passage notre patrimoine culturel, l’héritage mandingue, par exemple, mais aussi les lieux de mémoire autour de la traite négrière », précise Thierno Ousmane Diallo.

Écotourisme et sports nature

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Le massif montagneux du Fouta-Djalon (Moyenne-Guinée), avec son air frais, ses savanes arborées, ses forêts, ses plaines sillonnées de cours d’eau et sa faune, est propice à l’écotourisme. En partenariat avec des guides locaux, plusieurs expériences y sont menées pour encadrer des séjours sportifs : trekking, circuits aventure avec ponts et échelles de lianes, rafting dans les cascades… Mais pour que ces expériences soient pérennes, il va falloir rénover les grands axes routiers, dont beaucoup sont encore en piteux état.

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