Côte d’Ivoire : la polyclinique Farah joue dans la cour des grands

IRM unique en Afrique de l’Ouest, suivi médical des patients renforcé, normes aux standards internationaux… L’établissement sanitaire fait désormais partie de l’élite.

Laboratoire et usine de production de médicaments Cipharm, près d’Abidjan. © Nabil ZORKOT/ JA

Laboratoire et usine de production de médicaments Cipharm, près d’Abidjan. © Nabil ZORKOT/ JA

Publié le 27 septembre 2017 Lecture : 2 minutes.

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À Abidjan, la Nouvelle Clinique Farah (NCF) affiche son ambition de jouer dans la cour des grands. Ce petit établissement sanitaire bâti sur 950 m2 qui en 2005 ne comptait que dix lits a investi 15 milliards de F CFA (22,8 millions d’euros), financés en partie par BGFIBank, pour passer à 110 lits, un chiffre très proche du total de 112 lits revendiqué par l’un de ses concurrents, la Polyclinique internationale Sainte-Anne-Marie (Pisam).

Désormais, l’établissement fondé par le docteur Walid Zahreddine, son actuel PDG, occupe 8 500 m2 dans un bâtiment neuf de cinq étages et s’enorgueillit de services aux normes en vigueur en Afrique du Nord, en Europe, en Asie ou en Amérique. Soixante médecins y travaillent, dont quinze praticiens résidents. Ouvert fin juillet durant les Jeux de la francophonie, l’établissement a pris en charge une grande partie des personnes blessées pendant l’événement, ce qui a suscité l’intérêt du président Ouattara et de son épouse.

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Unité spéciale de procréation assistée

Son niveau d’équipement a retenu leur attention. Toutes les salles d’hospitalisation sont dotées de réseaux de fluides médicaux. Le suivi du patient a été renforcé. Sur le volet imagerie, l’IRM de la polyclinique est unique en Afrique de l’Ouest. Il permet de procéder à des anesthésies dans la salle d’examen. Autre nouveauté, la clinique peut fragmenter au laser des calculs rénaux et s’est dotée d’une unité spéciale de procréation assistée. Le pôle de réanimation a aussi été modernisé pour correspondre aux normes internationales.

Afin d’exploiter au mieux ces matériels, le personnel a suivi des formations en Allemagne, en France, en Inde et au Liban. L’établissement a ainsi pu être certifié ISO 9001:2008. Sa montée en gamme survient au moment où le groupe Novamed (qui détient sept cliniques à Abidjan, lire ci-contre) et Pisam mènent d’importants programmes d’investissement. Cette émulation devrait ravir les Abidjanais, souvent critiques à l’égard des services médicaux offerts dans leur ville.

Valeur sûre

Pour renforcer le suivi du patient, la clinique Farah a misé sur le système d’information Osiris, développé par la société française Evolucare Technologies.

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