Kadré Désiré Ouédraogo, Rose Kabuye, Saïd Sadi… Que sont-ils devenus ?

Ils étaient sur le devant de la scène : Kadré Désiré Ouédraogo, ancien Premier ministre burkinabè, Rose Kabuye, ex-directrice du protocole du président Kagame, et Saïd Sadi, président et cofondateur d’un des principaux partis algériens d’opposition. Que sont-ils devenus ?

Kadré Désiré Ouédraogo, Rose Kabuye et Saïd Sadi. © Vincent Fournier/JA, AP/SIPA

Kadré Désiré Ouédraogo, Rose Kabuye et Saïd Sadi. © Vincent Fournier/JA, AP/SIPA

FARID-ALILAT_2024 ProfilAuteur_PierreBoisselet

Publié le 6 avril 2018 Lecture : 2 minutes.

Discret depuis son départ de la présidence de la Commission de la Cedeao en 2016, l’ancien Premier ministre burkinabè vit une retraite paisible à Ouaga 2000, le quartier huppé de Ouagadougou. Rien n’indique que celui qui fut ambassadeur de Blaise Compaoré et qui échoua à briguer la présidentielle de 2015 sous la bannière de l’ex-parti au pouvoir soit tenté par un retour en politique.

À 65 ans, il a tout de même repris du service pour le compte de l’OIF : envoyé spécial de la secrétaire générale de la Francophonie au Cameroun, il y a conduit une mission d’information, début mars, dans le cadre du « soutien au processus électoral ».

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  • Rose Kabuye

Rose Kabuye, ex chef du protocole du président rwandais Paul Kagame lors d'une conférence de presse à Paris, le 21 novembre 2008. © Michel Euler/AP/SIPA

Rose Kabuye, ex chef du protocole du président rwandais Paul Kagame lors d'une conférence de presse à Paris, le 21 novembre 2008. © Michel Euler/AP/SIPA

Il fut un temps, à Kigali, où elle faisait figure de martyre de la cause. Directrice du protocole du président Kagame, Rose Kabuye figurait parmi les responsables rwandais visés, en 2006, par des mandats d’arrêt de la justice française. Au plus fort des tensions avec Paris, cette ex-soldate du Front patriotique rwandais avait été arrêtée en Allemagne, puis extradée en France, où elle reste sous le coup d’une mise en examen.

Depuis, elle est tombée en disgrâce dans son pays : elle a été limogée en 2010 et, quatre ans plus tard, son mari a passé six mois en prison pour détention illégale d’armes. Depuis, l’ancienne diplomate, qui vit toujours à Kigali, se fait discrète et refuse toute interview.

  • Saïd Sadi

Saïd Sadi, ancien chef du Rassemblement algérien pour la culture et la démocratie, RCD, lors d'une conférence de presse à Alger, le 4 avril 2009 © AP/SIPA

Saïd Sadi, ancien chef du Rassemblement algérien pour la culture et la démocratie, RCD, lors d'une conférence de presse à Alger, le 4 avril 2009 © AP/SIPA

Membre fondateur du Rassemblement pour la culture et la démocratie, dont il a occupé la présidence jusqu’en 2012, Saïd Sadi a pris ses distances avec la politique algérienne. À 70 ans, il reste en revanche présent sur les réseaux sociaux, écrit des tribunes dans les médias et s’est reconverti dans la littérature.

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>>> A LIRE – Algérie : l’opposant historique Saïd Sadi quitte définitivement la vie politique

Biographe du colonel Amirouche, héros de la révolution algérienne, et du compositeur kabyle Chérif Kheddam, il travaille aujourd’hui à l’écriture d’un livre qui regroupera l’ensemble de sa production intellectuelle et politique.

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