Maroc : les enjeux de la future ligne à grande vitesse Tanger-Rabat-Casablanca

La ligne à grande vitesse sur la ligne Tanger-Rabat-Casablanca doit entrer en service en juin 2018. L’ONCF en est à la phase de finalisation des offres commerciales.

La durée du trajet entre Tanger et Casablanca devrait passer de 4	h	45 à 2	h	20. © ONCF

La durée du trajet entre Tanger et Casablanca devrait passer de 4 h 45 à 2 h 20. © ONCF

fahhd iraqi

Publié le 15 avril 2018 Lecture : 1 minute.

L’avenue Mohammed-VI, à Tanger, le long de la baie tangéroise. © Dubois/Andia.fr
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« Nous sommes en train de construire la ligne à grande vitesse [LGV] aux standards européens la moins chère du monde », se réjouissait Rabie Khlie, le directeur général de l’Office national des chemins de fer (ONCF), au lendemain du lancement de l’ultime série de tests sur la ligne Tanger-Rabat-Casablanca, prévue pour entrer en exploitation en juin.

Elle répond à une nouvelle politique de services

Ce projet, qu’il pilote depuis une dizaine d’années, n’a dépassé que de 15 % son budget initial, fixé à 20 milliards de dirhams (1,6 milliard d’euros). Pourtant, à quelques mois de l’ouverture de la ligne, l’ONCF n’a pas encore levé le voile sur son offre commerciale. « Elle est en cours de finalisation et répond à une nouvelle politique de services, un nouveau plan de desserte et un nouveau système d’information des voyageurs », affirme-t-on au sein de la compagnie, qui prépare activement l’exploitation de cette première LGV.

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Les enjeux sont de taille. En réduisant le temps de trajet entre Tanger et Casablanca à 2 h 20, contre 4 h 45 aujourd’hui, elle devrait permettre de doubler le nombre de passagers (3 millions actuellement) d’ici à 2021 – avec une marge d’exploitation supérieure à celle des trains conventionnels. Elle va également accélérer le développement le long du couloir reliant les deux premiers pôles économiques du pays, Casablanca et Tanger.

La viabilité du projet à long terme repose aussi sur son extension : la grande vitesse n’ayant de sens que si elle relie des hubs distants de plus de 250 km, l’ONCF prévoit dans son schéma directeur un couloir atlantique Tanger-Agadir, pour atteindre ensuite les provinces du Sud, ainsi qu’un couloir maghrébin Casablanca-Oujda.

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