Cannes 2019 – « L’homme à la caméra » : Ladj Ly, de la cité à la Croisette

Avec « Les Misérables », un long-métrage coup de poing dénonçant les violences policières, le jeune réalisateur a bouleversé le public du Festival de Cannes.

CANNES, FRANCE – MAY 16: Director Ladj Ly attends the photocall for « Les Miserables » during the 72nd annual Cannes Film Festival on May 16, 2019 in Cannes, France. (Photo by Stephane Cardinale – Corbis/Corbis via Getty Images) © Stephane Cardinale/Corbis/Getty images

CANNES, FRANCE – MAY 16: Director Ladj Ly attends the photocall for « Les Miserables » during the 72nd annual Cannes Film Festival on May 16, 2019 in Cannes, France. (Photo by Stephane Cardinale – Corbis/Corbis via Getty Images) © Stephane Cardinale/Corbis/Getty images

Renaud de Rochebrune

Publié le 21 mai 2019 Lecture : 4 minutes.

« La galère, c’est pas Issa, c’est le drone qui nous a filmés. » Chris, le policier hâbleur, violent et sûr de lui de la brigade anticriminalité de Montfermeil, en banlieue parisienne, apostrophe son collègue pour lui expliquer que l’essentiel, après une bavure, c’est de la camoufler. Ou en tout cas de tout faire pour pouvoir la nier.

Résultat : les deux flics et leur collègue Gwada, qui vient de tirer au Flash-Ball sur le jeune Issa, vont partir à la recherche de Buzz, l’adolescent de la cité des Bosquets qui passe son temps à faire tourner son drone doté d’une caméra embarquée. En négligeant de s’occuper de celui qu’il faudrait soigner d’urgence et qu’ils ont emmené dans leur véhicule banalisé…

Nous sommes là dans un film, Les Misérables, le premier long-métrage de fiction de Ladj Ly, natif de Montfermeil, sélectionné à la surprise générale en compétition au Festival de Cannes et donc candidat à la Palme d’or. Sa projection, au deuxième jour de la manifestation, a suscité une vive émotion.

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