Algérie : la bombe à retardement de la crise économique

Alors que les manifestants continuent de battre le pavé, la paralysie de l’activité économique enfonce un peu plus le pays dans la crise. Et laisse craindre une rentrée très agitée.

Des manifestants portent un drapeau algérien géant lors d’une manifestation à Bordj Bou Arreridj, vendredi 26 avril 2019. © Toufik Doudou/AP/SIPA

Des manifestants portent un drapeau algérien géant lors d’une manifestation à Bordj Bou Arreridj, vendredi 26 avril 2019. © Toufik Doudou/AP/SIPA

neila_latrous

Publié le 6 juin 2019 Lecture : 5 minutes.

Attablée dans sa cuisine à Alger, Meriem soupire : « Je songe vraiment à inscrire les enfants à l’étranger pour la rentrée. Au cas où… » Ce « au cas où » traduit toute l’inquiétude que l’avenir inspire à cette chef d’entreprise quadragénaire. On disait l’activité économique au point mort avant la chute d’Abdelaziz Bouteflika.

Depuis, elle est paralysée. La ministre de l’Industrie et des Mines, Djamila Tamazirt, évalue à 1 milliard de dollars (894,4 millions d’euros) les pertes enregistrées ces dernières semaines. « Le pire reste à venir, prédit un patron de la pharmaceutique, requérant l’anonymat. Septembre risque d’être explosif. »

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