Avocats d’affaires : le panafricain Asafo vise les premières places

Pendant dix ans, Pascal Agboyibor a incarné la réussite de la firme américaine Orrick sur le continent. Après sa rupture brutale avec son ancienne maison, annoncée en mars,

Pascal Agboyibor (Togo), avocat d’affaires, associé gérant au cabinet Orrick, à Radio France Internationale (RFI), le 06.12.2016. © Vincent Fournier/JA © Vincent Fournier/Jeune Afrique-R

Pascal Agboyibor (Togo), avocat d’affaires, associé gérant au cabinet Orrick, à Radio France Internationale (RFI), le 06.12.2016. © Vincent Fournier/JA © Vincent Fournier/Jeune Afrique-R

Publié le 18 juin 2019 Lecture : 2 minutes.

Classé numéro un ou deux de trois derniers palmarès Jeune Afrique des avocats d’affaires les plus influents en Afrique, le Togolais Pascal Agboyibor est l’une des stars du milieu. Il aurait engrangé 24 millions de dollars d’honoraires en 2018.

Désormais, il défend ses propres couleurs au sein du cabinet Asafo & Co, qu’il vient de créer. La rupture brutale avec son ancienne maison annoncée en mars n’a pour l’heure fait l’objet d’aucune explication détaillée. Et pour l’avocat interrogé par JA, l’heure n’est pas aux révélations mais au développement de son nouveau projet.

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À rebours des plus grands réseaux mondiaux, qui sont peu implantés sur le continent et traitent une grande partie des dossiers avec leurs équipes parisiennes ou londoniennes, Pascal Agboyibor promet un cabinet exclusivement africain offrant des prestations équivalentes.

États et multinationales dans le viseur

Actuellement constitué de douze personnes à Paris et de treize à Abidjan, toutes en provenance d’Orrick (comme Simon Ratledge, Bob Bastos, Sébastien Gaudu, présents dans notre classement), Asafo annonce l’ouverture le 17 juin d’un bureau à Johannesburg, confié à Philip Webster – longtemps chez White & Case, arrivé chez Dentons en 2018.

Avant septembre, le cabinet prévoit aussi d’installer une dizaine d’avocats à Casablanca, puis souhaite finaliser d’ici à la fin de l’année des implantations à Lagos et à Nairobi. « C’est un projet d’une ampleur inédite. Des cabinets sud-africains comme Bowmans ou ENS ont commencé ce travail, mais ils ne disposent que de petites équipes hors de leurs bases », commente l’avocat.

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Dans le viseur de Pascal Agboyibor : les États africains (il conseille déjà la RDC et la Guinée), les grands groupes panafricains, mais aussi les multinationales, qui ne veulent plus, selon lui, voir des dossiers de plusieurs milliards d’euros traités sans une expertise locale forte.

Pour faire passer son message, l’avocat a choisi un nom évoquant directement l’histoire et les richesses du continent. Asafo désigne les bataillons qui défendaient l’empire du Ghana jusqu’au XIXe siècle, et le « Co » qui lui est adossé reprend le symbole chimique du cobalt, minerai hautement stratégique, dont la RDC détient plus de 50 % des réserves mondiales.

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