Gabon : dix choses à savoir sur Lee White, ministre des Forêts, de la Mer et de l’Environnement

Le 10 juin, ce Britannique naturalisé gabonais – et écologiste pur jus – a été nommé ministre des Forêts, de la Mer et de l’Environnement.

D36639 LIBREVILLE, GABON, 4th October 2012: Professor Lee White, Executive Secretary of the National Parks Agency in the Raponda-Walker Arboretum. © Photo12/Alamy

D36639 LIBREVILLE, GABON, 4th October 2012: Professor Lee White, Executive Secretary of the National Parks Agency in the Raponda-Walker Arboretum. © Photo12/Alamy

GEORGES-DOUGUELI_2024

Publié le 18 juin 2019 Lecture : 2 minutes.

1 – Surprise

Personne, au Gabon, ne s’attendait à voir ce défenseur de l’environnement prendre la tête du ministère chargé notamment de l’exploitation forestière et avec lequel il a toujours entretenu des relations compliquées.

2 – Parcs

Depuis 2009, ce scientifique au profil atypique dirigeait l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN), qui gère treize réserves, couvrant plus de 10 % du territoire national.

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3 – Kevazingo

Sa nomination intervient au lendemain du « scandale du kevazingo » (une essence de la forêt gabonaise interdite à l’exploitation), qui a provoqué le limogeage, le 21 mai, du ministre Guy Bertrand Mapangou, auquel il succède.

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4 – Africain

Né en 1966 à Manchester (nord de l’Angleterre), il a vécu en Ouganda dans son enfance. Adolescent, il est souvent revenu en Afrique, notamment en Sierra Leone et au Nigeria. En janvier 1989, alors étudiant en zoologie, il se rend au Gabon pour y étudier l’impact de l’exploitation forestière sur la faune. Il ne le quittera plus.

5 – Zoologue

Son doctorat en poche, il décroche le travail de ses rêves : scientifique associé, puis représentant local de l’ONG Wildlife Conservation Society (WCS).

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6 – Pleine nature

Pendant cinq ans, il habite en pleine nature au cœur du parc de la Lopé, un site préservé de la province de l’Ogooué-Ivindo (Nord-Est), avec sa femme et leurs trois enfants. Nommé directeur général de WCS Gabon en 1997, il fait de ce pays le plus important programme de l’ONG dans le monde, avec 250 salariés et un budget de 2,7 millions d’euros.

7 – Marigot

Se rendant vite compte qu’il lui sera difficile de défendre la biodiversité sans influence politique, il plonge dans le « marigot ». En 2002, lorsque le Gabon annonce la création de treize parcs nationaux, il conseille Omar Bongo Ondimba sur les questions liées au changement climatique et à l’écotourisme.

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8 – Elisabeth

Les décorations auxquelles il tient le plus sont celles que lui a décernées la reine Elisabeth II pour « services rendus à la protection de la nature en Afrique centrale ».

9 Gourou

En 2008, il quitte WCS, acquiert la nationalité gabonaise et rejoint le cabinet du vice-Premier ministre chargé de l’environnement avant d’être nommé, en 2009, directeur général de l’ANPN et conseiller spécial d’Ali Bongo Ondimba. Longtemps influent, il est l’un des concepteurs de la politique publique de préservation de la biodiversité, qu’il devra désormais appliquer.

10 – Désillusions

Il a longtemps cru que les pays industrialisés tiendraient leur promesse de verser des compensations financières aux pays qui préservent leur biodiversité… et n’a pas digéré ce manquement à leur parole.

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