Cameroun : les avocats de Maurice Kamto veulent investir le terrain politique

La défense de l’opposant, qui n’a pas obtenu que le procès de Maurice Kamto soit ouvert au public et aux médias, a une nouvelle stratégie : démontrer que le procès est politique, et que l’emprisonnement de leur client a été décidé sur la base de « considérations ethniques ».

Maurice Kamto, en mai 2018 (archives). © Photo Jacques Torregano pour JA

Maurice Kamto, en mai 2018 (archives). © Photo Jacques Torregano pour JA

Publié le 9 septembre 2019 Lecture : 1 minute.

Les défenseurs de l’opposant camerounais Maurice Kamto sont décidés à porter son procès sur le terrain politique. Celui-ci s’est ouvert le 6 septembre devant le tribunal militaire de Yaoundé, avant d’être reporté au 8 octobre.

S’ils ont échoué à obtenir que les débats soient ouverts au public et aux médias, ils ont l’intention de retourner le procès contre son instigateur et de transformer l’événement en un second tour de la présidentielle de 2018.

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« Considérations ethniques »

Leur objectif : démontrer que l’État camerounais a emprisonné leur client et ses fidèles lieutenants à des fins politiques, ainsi que sur la base de « considérations ethniques, [comme l’ont reconnu] les membres des forces de sécurité ».

Me Sylvain Souop, l’un des avocats des accusés, a annoncé qu’il comptait faire citer comme témoins Paul Atanga Nji, le ministre de l’Administration territoriale ; René Emmanuel Sadi, son prédécesseur et actuel porte-parole du gouvernement ; Émile Bamkoui, le directeur de la sécurité militaire ; enfin, Léopold Maxime Eko Eko, patron de la Direction générale de la recherche extérieure et époux de la juge Abega Mbezoa, présidente… du tribunal militaire de Yaoundé.

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