Égypte : l’accroissement de la misère sociale, ferment de la colère sociale

Un Égyptien sur trois vit aujourd’hui au-dessous du seuil de pauvreté. Une réalité qui n’empêche pas Abdel Fattah al-Sissi d’accuser les islamistes d’être derrière les manifestations qui secouent son pays.

Des manifestants anti-Sissi au Caire, le 21 septembre 2019. © Nariman El-Mofty/AP/SIPA

Des manifestants anti-Sissi au Caire, le 21 septembre 2019. © Nariman El-Mofty/AP/SIPA

neila_latrous

Publié le 17 octobre 2019 Lecture : 1 minute.

En déplacement aux États-Unis à la fin de septembre, à l’occasion de l’Assemblée générale de l’ONU, Abdel Fattah al-Sissi n’a pu éviter les questions sur les manifestations qui enflamment son pays.

« La région restera instable aussi longtemps que l’islam politique cherchera à prendre le pouvoir », a répondu le président égyptien lors d’une rencontre avec son allié américain, Donald Trump. Un argumentaire invariable depuis son arrivée au pouvoir, mais qui peine à masquer les difficultés économiques et sociales, réelles, de l’Égypte.

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En échange d’un prêt du FMI de 12 milliards de dollars en novembre 2016, le gouvernement a lancé un train de mesures d’austérité dont l’effet sur le pouvoir d’achat s’est révélé terrible. Création d’une TVA, dévaluation de la monnaie, hausse des prix : le niveau de vie de la population s’est effondré.

Un Égyptien sur trois vit aujourd’hui au-dessous du seuil de pauvreté. Après l’explosion de colère dans la rue, le gouvernement a finalement lâché du lest, au début d’octobre. Les prix du carburant ont baissé de 4 % en moyenne. Et les subventions des produits de première nécessité ont été élargies à 2 millions de personnes.

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