Télécoms : pour MTN, le futur est en ligne

MTN, le géant sud-africain mise en priorité sur la banque mobile et le streaming pour diversifier ses revenus. Objectif : passer du statut d’opérateur à celui de distributeur de services.

Au Nigeria, l’entreprise enregistre chaque mois 2,4 millions de nouveaux usagers pour la téléphonie mobile. © Afolabi Sotunde/REUTERS

Au Nigeria, l’entreprise enregistre chaque mois 2,4 millions de nouveaux usagers pour la téléphonie mobile. © Afolabi Sotunde/REUTERS

Publié le 12 novembre 2019 Lecture : 5 minutes.

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Près de trois ans après son entrée en fonction, Rob Shuter, le PDG de MTN, actif dans 21 pays – dont 17 africains –, a dévoilé sa stratégie à long terme : faire du géant sud-africain des télécoms le Tencent africain, en référence au mastodonte chinois des services en ligne. Pour faire face au déclin des revenus de la téléphonie mobile, le groupe, piloté depuis Johannesburg, mise sur les services financiers numériques, le streaming et les services de messagerie, avec pour ambition de grignoter le terrain des distributeurs traditionnels de contenus.

S’exprimant en août lors de la présentation des résultats intérimaires de MTN pour les six premiers mois de l’année, Rob Shuter a indiqué vouloir développer en premier lieu ses services financiers en ligne, auxquels pourront avoir accès ses clients de 18 pays à la fin de l’année. Parmi eux, l’Afrique du Sud et le Nigeria représentent selon lui le plus grand potentiel.

« Au Nigeria, nous comptons chaque mois 2,4 millions de nouveaux consommateurs pour la téléphonie mobile », fait-il valoir. En août, l’entreprise a obtenu d’Abuja une licence lui permettant de faire du paiement sur mobile et espère, en plus, obtenir une seconde licence de banque en ligne, deux autorisations qui doivent lui permettre d’étendre son offre de services financiers chez le géant ouest-africain aux 190 millions d’habitants.

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