Présidentielle au Burundi : Évariste Ndayishimiye, dans les pas de Pierre Nkurunziza

Fin janvier, le chef de l’État s’est choisi un dauphin pour la présidentielle du 20 mai : le discret Évariste Ndayishimiye. Reste à savoir si cet influent général saura s’émanciper.

Le général Évariste Ndayishimiye (à g.) avec le président Pierre Nkurunziza, lors du congrès du CNDD-FDD, le 26 janvier à Gitega. © STRINGER/AFP

Le général Évariste Ndayishimiye (à g.) avec le président Pierre Nkurunziza, lors du congrès du CNDD-FDD, le 26 janvier à Gitega. © STRINGER/AFP

ROMAIN-GRAS_2024

Publié le 2 février 2020 Lecture : 5 minutes.

À genoux, paumes vers le ciel, les yeux fermés, Évariste Ndayishimiye n’attend plus que la bénédiction du président Pierre Nkurunziza. Ce 26 janvier, sur le tarmac de l’aérodrome de Gitega, décoré pour l’occasion aux couleurs vert et rouge du Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces de défense de la démocratie (CNDD-FDD, au pouvoir), l’heure est à la fête. Après trois jours de prières, le congrès du parti vient de livrer son verdict. Désigné candidat pour la présidentielle du 20 mai, Évariste Ndayishimiye en est désormais l’ultrafavori. « J’ai été entraîné à être patient, endurant. J’ai sillonné toutes les provinces du Burundi à pied, j’ai appris à être un meneur d’hommes, j’ai été subalterne […]. Je suis prêt à affronter tous les combats », a-t-il assuré en clôture du rassemblement.

Fidèle au fonctionnement opaque qui est le sien depuis l’époque du maquis, le CNDD-FDD a maintenu jusqu’au dernier moment la nomination dans un épais brouillard. Plusieurs noms avaient circulé, alimentant les spéculations, mais cet homme du sérail a fini par emporter le consensus : logique, au regard de son profil de cadre influent qui a su, ces deux dernières décennies, rester au cœur du système Nkurunziza.

Dans le maquis

Bien s’informer, mieux décider

Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles

Image
Découvrez nos abonnements
la suite après cette publicité