Paris a recommandé aux Français de quitter la Guinée, estimant que la situation s’était fortement dégradée à Conakry. Le ministre français de la Défense a précisé vendredi qu’aucune évacuation des Français de Guinée n’était envisagée.
Trois ministres ont quitté le gouvernement de la junte guinéenne pour protester contre la répression du 28 septembre. Dernier ministre à plier bagages : celui de la Communication, Justin Morel Junior.
Menacée par des sanctions internationales, la junte au pouvoir en Guinée vient de signer un accord de partenariat dans le secteur minier avec une société chinoise prévoyant des investissements de plus de 7 milliards de dollars (4,5 milliards d’euros).
Le bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a annoncé mercredi procéder à un « examen préliminaire » de la situation en Guinée afin de déterminer si des crimes relevant de la compétence de la Cour ont été commis lors de la répression du 28 septembre.
Le chef de la junte en Guinée, le capitaine Moussa Dadis Camara, doit être jugé « pour crime contre l’humanité », à la suite de la répression sanglante du 28 septembre à Conakry, a déclaré mercredi le Commissaire européen en charge du développement et de l’aide humanitaire.
Directeur Afrique du groupe Total depuis septembre 2008, sa mission est de prospecter des opérations en Égypte, en Mauritanie et dans le golfe de Guinée.
Les habitants de Conakry ont de nouveau massivement suivi, mardi, l’appel des syndicats leur demandant de rester chez eux, au second jour d’une opération « ville morte » en mémoire des victimes du massacre du 28 septembre, a constaté l’AFP dans différents quartiers.
Malgré un calme apparent, la tension est palpable. La population demande des comptes sur le massacre du 28 septembre. Dadis semble perdre la main, le camp Alpha-Yaya se déchire. Et maintenant ?
La Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a ouvert lundi à Abuja une session spéciale sur la crise en Guinée. Sont présents plusieurs représentants de l’opposition constestant la possible candidature du chef de la junte à la présidentielle de 2010.
Les Etats-Unis et la France sont d’accord pour réclamer une « commission internationale d’enquête » sur le massacre d’opposants guinéens le 28 septembre, dans le stade de Conakry, a indiqué samedi à Zurich le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner.
Selon plusieurs témoignages, des membres de l’ancienne rébellion du Liberia, l’Ulimo -soupçonnés de soutenir Dadis- ont été reconnus aux côté de la junte qui a perpétré violences et exactions lors du massacre du 28 septembre contre l’opposition lors d’une manifestation au stade de Conakry.
L’Union Européenne laisse le soin à l’Union Africaine de décider d’éventuelles sanctions ciblées contre la Guinée suite à la répression sanglante d’une manifestation, le 28 septembre, à Conakry. L’UE se déclare toutefois prête à participer à une mission de maintien de la paix.
Qu’il s’agisse de témoignages filmés, de photos prises à partir de téléphones portables ou de clichés de la presse professionnelle guinéenne ou internationale, les images du 28 septembre à Conakry ont circulé dès le lendemain sur internet, et pour certaines dans les heures qui ont suivi le drame.
La répression qui s’est abattue sur les manifestants de l’opposition a montré un capitaine Camara prêt à tout pour mater la contestation. Au risque de voir le pays plonger dans un cycle infernal de violence.
L’opposition guinéenne a exigé mardi, comme préalable au dialogue avec les militaires putschistes, le départ du chef de la junte, le capitaine Moussa Dadis Camara, et l’arrestation des responsables du massacre du 28 septembre qui avait fait plus de 150 morts selon l’ONU.
Le président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur dans la crise en Guinée, a proposé lundi à la junte et à l’opposition de se rencontrer prochainement à Ouagadougou, après la répression sanglante d’une manifestation par les forces de sécurité guinéennes le 28 septembre.
Le ministre sénégalais des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio, en poste depuis 2000, a quitté le gouvernement à la suite d’un remaniement, a-t-on appris vendredi auprès du ministère de l’Information.
La France estime qu' »on ne peut plus travailler » avec le chef de la junte en Guinée, le capitaine Moussa Dadis Camara, après la répression sanglante d’une manifestation lundi dernier à Conakry, a affirmé dimanche le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner.
C’est une figure reconnue de la société civile guinéenne qui a accepté de revenir pour jeuneafrique.com sur les événements du 28 septembre, à Conakry. Mariam Sy Diallo, membre du bureau du Conseil national des organisations de la société civile de Guinée (CNOSCG) et du bureau de coordination du Forum des Forces Vives de Guinée (FFVG), est d’autant plus disposée à s’exprimer qu’elle a été molestée et violentée par les Bérets rouges. Depuis Dakar où elle s’est réfugiée, elle évoque cette matinée tragique et l’avenir de son pays.
Moussa Dadis Camara estime que le peuple guinéen se soulèvera si jamais une force d’interposition est envoyée dans leur pays. Une telle force est demandée par l’opposition suite au massacre de manifestants, lundi, à Conakry.
L’opposant François Lonseny Fall souhaite que Blaise Compaoré empêche la junte de participer à la présidentielle de 2010. Le président burkinabè, nommé médiateur de la crise, arrive lundi à Conakry.