Dans la nuit de mardi à mercredi, une unité des forces spéciales de l’armée libyenne a essuyé des coups de feu à Benghazi, sans qu’il n’y ait de victime. La ville de l’est du pays entame son deuxième jour de grève, déclenchée par des confrontations meurtrières lundi entre l’armée et le groupe jihadiste Ansar al-Charia.
Alors que le pétrole représente 90 % de la richesse libyenne, sa production est perturbée par des factions régionalistes. Les majors menacent de partir.
Laurent Touchard travaille depuis de nombreuses années sur le terrorisme et l’histoire militaire. Il a collaboré à plusieurs ouvrages et certains de ses travaux sont utilisés par l’université Johns-Hopkins, aux États-Unis. Il revient cette semaine sur l’état de l’armée libyenne et la délicate question de l’intégration des milices, deux ans après la chute de Mouammar Kadhafi.
Les révoltes de 2011 n’y auront rien changé : du Maroc au Qatar, l’institution judiciaire continue d’être gangrenée par la corruption et demeure inféodée aux puissants du moment.
Au moins neuf personnes ont été tuées et 49 autres blessées, dont de nombreux civils, dans les heurts qui ont opposé ce lundi le groupe jihadiste Ansar al-Charia aux forces spéciales libyenne à Benghazi. L’armée est en état d’alerte.
Un ex-agent des services de sécurité du régime de Mouammar Kadhafi a été tué samedi soir à Derna, ville de l’extrême est de la Libye en proie à des violences.
Avec la multiplication des attaques, attentats, vols, règlements de compte et autre violences, la Libye s’enfonce chaque jour un peu plus dans l’anarchie.
Programmes indigestes, classes surchargées, méthodes inadaptées… Du primaire à l’université, le système d’enseignement public a désespérément besoin d’une refonte dans le monde arabe.
C’est souvent la règle du « j’y suis, j’y reste » qui s’applique au sommet de la plupart des États africains. Une fois au pouvoir, les présidents excluent toute éventualité de retraite. Mais il existe aussi des exceptions. Tour d’horizon.
Trois jours après des heurts meurtriers entre miliciens à Tripoli, l’armée a commencé, lundi, à se déployer dans la capitale libyenne. Un déploiement exceptionnel sur instruction du ministre de la Défense qui coïncide avec l’annonce des responsables de Misrata de retirer leurs troupes de la ville. Au même moment à Benghazi, le gouverneur échappait à un attentat. Une « détérioration de la situation » qui préoccupe l’Union européenne.
Mustapha Nouh, vice-président du renseignement libyen, a été libéré lundi. Il avait été enlevé la veille près de l’aéroport de Tripoli. Des dizaines de blindés de l’armée et des soldats en uniforme ont été déployés dans la capitale.
Le numéro deux des renseignements libyens a été enlevé, dimanche, à Tripoli, où les habitants observent une grève générale pour dénoncer les heurts meurtriers des deux derniers jours. Une escalade de la violence est à craindre.
Des Tripolitains observaient dimanche une grève générale, sur fonds d’appels à la désobéissance civile, pour dénoncer les violences meurtrières des deux derniers jours qui risquent de plonger le pays dans la guerre civile.
Les autorités locales de Tripoli ont appelé les Tripolitains à observer une grève générale de trois jours, au lendemain d’affrontements meurtriers entre miliciens ayant fait plus de 40 morts. Si la tension était vive dans la capitale, où la plupart des commerces sont restés fermés pendant la journée de samedi, la situation semblait être redevenue calme en soirée.
De nouveaux affrontements ont éclaté samedi en banlieue est de Tripoli, où des hommes armés tentaient d’empêcher des membres d’une milice de venir venger leurs camarades au lendemain de combats ayant fait plus d’une quarantaine de morts.
Au moins 31 personnes ont été tuées et des centaines blessées vendredi lorsqu’une manifestation pacifique contre la présence de milices dans la ville a dégénéré en affrontements à Tripoli, où la population est exaspérée par les combats entre bandes armées.
Une milice a ouvert le feu, vendredi, dans le sud de Tripoli, contre des centaines de manifestants qui réclamaient son départ de la capitale libyenne. Le bilan provisoire fait état d’au moins 15 personnes tuées et 95 autres blessés.
La conférence régionale de la Communauté des États sahélo-sahariens (Cen-Sad) s’est tenue jeudi à Rabat. Au menu des échanges : la sécurité dans la zone sahélo-saharienne, minée par la montée en puissance des groupes jihadistes. Entretien avec Mohammed Benhammou, président du Centre marocain des études stratégiques.
Réunis jeudi à Rabat, au Maroc, les gouvernements d’une vingtaine de pays ont exprimé leur volonté de renforcer la coopération transfrontalière face aux menaces sécuritaires en Afrique du Nord et au Sahel. La Libye et le Mali, pays où gravitent des groupes jihadistes, ont été au centre des débats.
Opposition politique, attaques, vols… Nombreux sont les problèmes qui empêchent les Américains de développer une coopération militaire avec les autorités libyennes.
Des centaines de Libyens se sont rassemblés samedi à Tripoli et dans d’autres villes du pays pour manifester contre une éventuelle prolongation du mandat du Congrès général national (CGN, parlement) qui doit s’achever le 7 février prochain.
Le gouvernement libyen a condamné vendredi les combats entre milices ayant fait la veille deux morts en plein centre de Tripoli, énième illustration du chaos qui règne toujours dans le pays, deux ans après la chute du régime de Kadhafi.
Au moins une dizaine de personnes ont été tuées jeudi soir à Tripoli où des milices armées se sont affrontées dans plusieurs quartiers, selon des témoins et une source des services de sécurité.
Entre le XVIe et le XIXe siècle, la Méditerranée est le théâtre de combats mémorables. Les rives africaines servent de havres à des marins musulmans de légende : Barberousse, Dragut, Euldj Ali, Moratto Genovese Osta, Morat Raïs…
Jusque-là, l’ex-première dame de Libye, Safia Kadhafi, était muette comme une tombe. Aujourd’hui, elle écrit à l’ONU et à l’Union africaine pour leur demander où se trouve la dépouille de son défunt mari.
Un fourgon de transport de fonds a été attaqué lundi à Syrte par un groupe d’hommes armés. Selon l’agence libyenne Lana, plus de 54 millions de dollars en dinars libyens et en devises étrangères ont été dérobés.
En Libye, les banques ne manquent pas de liquidités. Pourtant, elles accordent très peu de crédits. Et la nouvelle loi prévoyant le passage à la finance islamique d’ici à 2015 n’arrange rien.
Fruit de l’imagination géopolitique d’une spécialiste américaine, une carte choc publiée par le « New York Times » relance à sa manière le débat sur l’avenir des poids lourds de la région.