Le président ougandais s’est montré particulièrement agressif envers la milice shebab, qui a revendiqué les attentats de dimanche soir à Kampala. Yoweri Museveni veut envoyer davantage de soldats en Somalie et réclame un changement de mandat des troupes de l’Amisom pour « passer à l’offensive ».
Fondé il y a un demi-siècle, le pays n’a pas connu de répit. Créature et cauchemar des Nations unies, il offre depuis vingt ans des images chocs : guerres, famines, pirates et combats de rue. Au point que l’ONU, échaudée par le fiasco de l’intervention « militaro-humanitaire » de 1992, se garde bien d’y remettre les pieds. Le gouvernement vit retranché à Mogadiscio, et les soldats de l’Union africaine assistent, impuissants, au chaos.
L’un des deux attentats meurtriers qui ont fait 76 morts dimanche soir à Kampala a été perpétré par un kamikaze, a annoncé mercredi à l’AFP le ministre ougandais des Affaires intérieures, Matia Kasaija.
Plusieurs personnes ont été arrêtées par les autorités ougandaises, au lendemain du double attentat revendiqué par les Shebab et qui a fait 76 morts à Kampala.
Depuis 2006, le groupe djihadiste somalien ne cesse de monter en puissance malgré l’intervention de la mission de l’Union africaine. Aujourd’hui, les Shebab semblent en mesure de frapper à l’étranger.
Un double attentat à la bombe qui a fait 74 morts selon un bilan officiel provisoire s’est produit dimanche soir dans un restaurant et un centre sportif de Kampala où était retransmise la finale de la Coupe du monde. La milice islamiste somalienne Shebab a revendiqué l’attaque. Les autorités affirment que les spectateurs du Mondial étaient visés.
Au moins 16 personnes ont été tuées lors de heurts entre villageois somaliens et forces éthiopiennes à El-Dibir, une zone située à la frontière avec l’Ethiopie, ont rapporté des témoins dimanche.
Alors qu’ils avaient, depuis quelque temps, abandonné les attaques de militaires, les combattants d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ont mené une offensive particulièrement meurtrière, le 30 juin. Raison probable de ce changement de stratégie : la vengeance, suite à l’élimination de djihadistes internationaux par le Groupement des gardes-frontières.
Le Premier ministre somalien, Omar Abdirashid Ali Sharmarke, a annoncé la nomination d’un député peu connu, Abukar Abdi Osman Mardadi, au poste de ministre de la Défense, lors d’un remaniement qui voit entrer dans le gouvernement trois membres d’un groupe armé soufi.
Malgré des mesures de sécurité renforcées, les attaques se multiplient. Les 1 000 à 2 000 pirates recensés le long des 3 000 km de littoral somalien ont encaissé 50 millions d’euros de rançons en 2009.
Alors que les regards des investisseurs du monde entier se tournent vers le continent et son potentiel de croissance alléchant, les groupes français marquent le pas ou abandonnent du terrain. État des lieux.
L’ancien conseiller français des présidents Robert Gueï et François Bozizé a été nommé « ambassadeur plénipotentiaire » du Niger par le chef de la junte, Salou Djibo.
Dahir Riyale Kahin, président en quête de reconnaissance internationale, est venu plaider la cause de l’ancienne Somalie britannique à Paris. Jeune Afrique l’a rencontré.
L’ONG Amnesty International a présenté son rapport annuel à Paris mercredi. Malgré quelques signes encourageants constatés en 2009, les dirigeants internationaux n’ont toujours pas fait du respect des droits de l’homme une priorité.
C’est une première en Europe : depuis mardi 25 mai, cinq pirates somaliens sont jugés aux Pays-Bas. Ils encourent jusqu’à douze ans de prison mais clament leur innocence.
Le gouvernement fédéral de transition (TFG) est le seul rempart possible contre le chaos en Somalie, ont affirmé à Istanbul les représentants de 55 Etats réunis pour discuter des moyens de sortir de l’instabilité ce pays ravagé par deux décennies de guerre civile.
Le chef de l’État djiboutien a décidé de jouer les prolongations à la faveur d’une révision de la Constitution lui permettant de se représenter. Il s’en explique dans un long entretien. Et parle aussi des relations de son pays avec la France, des « affaires » et d’une Corne de l’Afrique sous haute tension.
Le Français d’origine marocaine Ahmed Sahnouni el-Yaacoubi, soupçonné par Rabat d’être le cerveau d’une cellule marocaine de recrutement pour Al-Qaïda, a été arrêté et écroué en France.
Des rebelles islamistes se sont emparés du principal repaire de pirates du pays, le port d’Harardere, à plusieurs centaines de kilomètres au nord de Mogadiscio. Les attaques de navires somaliens privaient la population de nourriture, ce qui a déclenché la réaction des insurgés qui tiennent la région.
En exil, l’écrivain Nuruddin Farah reste un fin observateur de son pays natal. Dans son nouveau roman, il raconte la vie sous la menace des balles, à Mogadiscio.
Au risque de leur vie, ils ont traversé le continent et la Méditerranée. Arrivés en France, ils espèrent passer en Angleterre. Tous sont jeunes et ont voulu éviter l’armée.
Paranoïa du régime, atteintes aux droits de l’homme, nationalisme exacerbé, enrôlement forcé dans l’armée, disettes… Voyage au cœur de la dernière vraie dictature du continent.