Le 16 mai, le 33e sommet de la Ligue arabe s’est terminé sur une déclaration commune soulignant le soutien de ses membres à la Palestine. L’occasion de revenir sur la constitution d’une organisation panarabe au sein de laquelle le Maghreb a longtemps peiné à trouver sa place et à se sentir pleinement accepté.
Treize ans après la chute et la fuite de Ben Ali, le politologue Hamza Meddeb revient sur la décennie qui a vu la Tunisie expérimenter la démocratie, avant de se laisser séduire par différentes formes de populismes.
Proche de Nasser mais jaloux de son indépendance, le grand journaliste égyptien a fait de son quotidien, « Al Ahram », un titre phare de la région, et reste un modèle pour beaucoup.
Du 10 au 12 décembre, les Égyptiens votent pour élire leur futur président. Outre Abdel Fattah al-Sissi, assuré d’être réélu, trois candidats sont en lice, dont le patron du Wafd, un parti centenaire à l’origine du nationalisme égyptien, puis du panarabisme. Flashback.
Ce dimanche, les Égyptiens se rendent aux urnes pour élire leur président. Le sortant, Abdel Fattah al-Sissi, devrait sans surprise être reconduit. En soixante-dix ans de régime républicain, il n’est que le sixième chef de l’État du pays.
La victoire d’Abdel Fattah al-Sissi à la présidentielle du 10 et 12 décembre ne fait à peu près aucun doute. Sa popularité est cependant bien moindre que celle qu’ont pu avoir Nasser ou Sadate. Retour sur une lignée de dirigeants tous – à une exception près – issus des rangs de l’armée.
Il a été assassiné il y a tout juste soixante ans. « JFK », premier président des États-Unis à saisir l’importance de l’Afrique, a séduit Nyerere, Nkrumah, Houphouët, Sékou Touré, Ben Bella, Hassan II, Bourguiba… Et été impuissant à retirer Lumumba des griffes de la CIA.
Le Centre d’innovation et de recherche pour le développement (CIRD) a organisé fin octobre, à Conakry, un colloque pour célébrer le soixantième anniversaire de la création de l’Organisation de l’unité africaine (OUA). Sa fondatrice, Safiatou Diallo, revient sur les enjeux actuels du panafricanisme.
La Tunisie se montre particulièrement virulente à l’égard de « l’entité sioniste », y compris au plus haut niveau de l’État. L’écho d’une longue histoire commune, mais aussi un moyen d’évacuer les problèmes quotidiens.
Il aura fallu sept ans et des centaines de morts pour que la décolonisation totale et entière de la Tunisie soit enfin effective. C’était à Bizerte, dernière fraction de territoire encore aux mains des Français, le 15 octobre 1963.
Quand le président de l’Égypte succombe à une crise cardiaque, le 28 septembre 1970, chacun se demande ce que deviendra le tiers-monde sans l’un de ses principaux hérauts. BBY, qui avait bien connu le raïs, livrait alors cette analyse dans JA.
Si les interventions égyptiennes dans la crise soudanaise restent le plus souvent discrètes, Le Caire suit de près l’évolution de la situation chez son voisin du Sud. Un intérêt qui s’explique par les liens anciens et très étroits entre les deux pays.
La Tunisie a longtemps été l’unique producteur de l’emblématique couvre-chef en feutre rouge, porté aujourd’hui encore dans nombre de pays du Maghreb et d’Afrique subsaharienne, jusqu’en Orient.
Le chef de l’État congolais est l’un des rares dirigeants à avoir présidé l’OUA puis l’UA. Il explique pourquoi l’organisation panafricaine se doit de renouveler son rapport avec les peuples.
En Tunisie, l’arrestation et l’incarcération du chef historique d’Ennahdha ont fait l’effet d’un coup de tonnerre. Mais ce n’est pas la première fois que le leader islamiste se retrouve derrière les barreaux. Portrait-itinéraire.
Le roi Pelé est mort à l’âge de 82 ans, le 29 décembre 2022. Bien qu’ayant entretenu un rapport étroit avec l’Afrique, le footballeur brésilien ne s’est jamais vraiment impliqué dans les combats qu’elle a menés ni dans la lutte contre les discriminations de manière générale.
Alors que le Maroc et la Tunisie accèdent à l’indépendance en 1956, les Algériens continuent à payer le prix du sang face à une France qui ne veut rien lâcher. Des premières rancœurs naissent dans les rangs du FLN vis-à-vis des pouvoirs marocain et tunisien, préoccupés par leur propre stabilité. Mais Mohammed V et bien d’autres continueront à les soutenir sans ciller.
En 1953, une partie des nationalistes marocains opte pour la lutte armée contre les Français. Un an plus tard, le FLN voit le jour en Algérie. Pour obtenir leur indépendance respective, les deux mouvements vont pleinement collaborer et nouer des amitiés indéfectibles.
Nommé ministre des Affaires étrangères dès l’arrivée au pouvoir du maréchal Sissi, en 2014, le diplomate égyptien a su à la fois imposer son style et composer avec l’appareil sécuritaire. Il sera le grand ordonnateur de la COP27, qui s’ouvrira le 6 novembre à Charm el-Cheikh.
Fondateur de Jeune Afrique et de La Revue, observateur et éditorialiste engagé, BBY a été un témoin privilégié de tous les soubresauts de l’Afrique et du Moyen-Orient. Il s’est éteint le 3 mai à Paris.
« Chansons mythiques africaines » (1/5) – Enregistré en 1964, le plus populaire des tubes de la diva égyptienne n’est pas qu’une superbe chanson d’amour, c’est aussi une collaboration arrangée par Nasser lui-même, qui conforta son projet d’influence dans le monde arabe.
En annonçant, le 13 octobre, dans son discours devant le Parlement la création prochaine d’un ministère des Affaires africaines rattaché au portefeuille des Affaires étrangères, et donc directement sous sa tutelle, Mohammed VI a réveillé de vieux souvenirs.
Pour ce professeur de sciences politiques, l’avenir du monde arabe est à gauche. À condition que les progressistes continuent de résister aux islamistes et aux droites conservatrices.
Ces deux États pivots du Moyen-Orient, alliés stratégiques, tiennent des positions radicalement opposées sur les dossiers les plus brûlants du moment, notamment sur la Syrie. Jusqu’à créer un climat de tension entre les diplomates du Caire et de Ryad.
Au Caire, c’est une journée comme les autres, jusqu’à ce que la voix du vice-président Anouar el-Sadate interrompe les programmes radiophoniques et télévisuels pour annoncer la disparition du père de la République égyptienne.
Jadis champion du panarabisme, Le Caire n’est plus ce phare vers lequel tous les regards convergeaient. Le chef de l’État semble résolu à faire de nouveau rayonner son pays sur la scène internationale… moins pour guider le monde que pour protéger ses intérêts.
Mohamed Ali est mort le 3 juin, à 74 ans. Champion du monde adulé, le boxeur américain était aussi célèbre pour son engagement politique contre le racisme. Et le continent l’a toujours accueilli en héros.
Depuis octobre 2015, le ministère de l’Enseignement supérieur et des partenaires privés distribuent une tablette numérique spécialement conçue pour les étudiants guinéens.
L’organisation du forum Africa 2016 illustre la volonté des autorités de renouer avec une appartenance continentale consacrée par la Constitution de 2014. Reportage.