Pris pour cible par le Niger, ébranlé par l’arrestation de quatre de ses agents au Burkina Faso, le service de renseignement français vit des heures difficiles dans la zone sahélienne, où ses activités n’ont jamais semblé aussi menacées.
Ex-commandant des forces spéciales et proche de l’ancien président de la transition, Paul-Henri Sandaogo Damiba, Ahmed Kinda est décrit par Ouagadougou comme le cerveau de « plusieurs tentatives de déstabilisation ».
Le concepteur chinois qui vient de livrer un prototype de passeport électronique aux Burkinabè, tente depuis plusieurs semaines de se positionner sur le marché malien. Et ce, malgré la récente annonce d’Assimi Goïta concernant un projet de passeport commun à l’Alliance des États du Sahel.
Déjà sous blocus jihadiste, la ville fait désormais face à un ultimatum. Depuis le 14 septembre, ses habitants ont fui massivement. Certains ont cherché protection auprès du camp militaire.
La fille et le fils de l’ancien ministre des Affaires étrangères de Blaise Compaoré ont été enlevés à Ouagadougou, où les proches de personnalités critiques du régime semblent désormais ciblés.
À seulement 41 ans, l’ancien journaliste est devenu l’une des figures civiles du régime. Propulsé à la tête du ministère de la Communication après le coup d’État d’Ibrahim Traoré, il multiplie depuis près de deux ans les décisions jugées liberticides pour la presse.
Dans sa lutte contre le terrorisme, le régime burkinabè préconise de ne pas commenter les attaques des jihadistes. L’ampleur de la récente tragédie de Barsalogho compromet cependant cette stratégie et les Burkinabè attendent une déclaration du chef de l’État.
Alors que les relations entre Paris et les pays de l’Alliance des États du Sahel sont au plus bas depuis l’arrivée des juntes au pouvoir, les ambassades françaises à Niamey, Bamako et Ouagadougou fonctionnent au ralenti dans un climat hostile.
Depuis l’attaque jihadiste du 24 août, qui a fait plus de 300 morts, le président de la transition burkinabè s’est muré dans le silence. De nombreuses personnalités se sont pourtant indignées de la lourdeur de ce bilan et ont exprimé leur colère.
Ce samedi 24 août, près de 300 personnes ont été tuées alors qu’elles étaient en train de creuser une tranchée censée protéger la ville. Retour sur le déroulé de cette attaque jihadiste dont le bilan continue d’évoluer mais qui s’annonce d’ores et déjà comme la plus sanglante jamais perpétrée au Burkina Faso.
Sous la houlette du président Ibrahim Traoré, le conseil des ministres du Burkina Faso veut faire sienne une nouvelle devise – « la Patrie ou la Mort, nous vaincrons ». Bien qu’empruntée à un révolutionnaire étranger, elle a connu son heure de gloire à l’époque de Thomas Sankara.
Début août, au moins cinq magistrats ont été réquisitionnés et forcés de se mettre à la disposition de l’armée, en lutte contre les groupes jihadistes. Une manière pour le président de transition de mettre au pas un corps de métier qu’il assimile à une potentielle opposition politique.
Sous l’étroite surveillance de Moscou depuis la disparition d’Evgueni Prigojine, le groupe paramilitaire russe est de plus en plus actif au Sahel et en Centrafrique. Avec un même objectif : porter sur le continent l’ambition de puissance anti-occidentale du maître du Kremlin. Révélations.
En conseil des ministres, le président du Burkina Faso a mis en place, par décret, une structure nationale dédiée à la structuration de l’Alliance des États du Sahel. Celle-ci est placée directement sous ses ordres.
S’ils s’affichent tous deux aux côtés des putschistes du Sahel, l’activiste d’origine camerounaise et le producteur né à Douala peuvent aussi se diviser, voire se combattre violemment via les réseaux sociaux.
L’élection du président de la Fédération burkinabè de football (FBF) aura lieu le 31 août. Tandis que l’armée a orchestré la mise à l’écart de ses concurrents, l’homme d’Ibrahim Traoré, le colonel-major Oumarou Sawadogo, n’a plus d’adversaire.
Justin Koné Katinan, cadre du parti de Laurent Gbagbo, est sous le feu des critiques de la majorité présidentielle, après un discours prononcé à Ouagadougou, lors d’une cérémonie de remise de prix. Et ce, alors que les relations entre les deux pays sont exécrables. Explications.
L’avocat et homme politique burkinabè a été placé en garde à vue, le 1er août, à l’issue d’une audition devant le procureur militaire. Son mouvement, Servir et non se servir, dénonce un « acharnement politico-judiciaire ».
Révisé une première fois, en mai 2015, par la transition politique, sous pression des bailleurs de fonds et de la société civile, le code minier du Burkina Faso a fait l’objet d’une réforme impromptue, le 18 juillet.
Lutte contre le terrorisme, relations avec les voisins burkinabè, Ibrahim Traoré, et malien, Assimi Goïta, élection présidentielle de 2025… Le ministre de la Défense ivoirien, dont la parole est rare, répond aux questions de Jeune Afrique.
Depuis Lomé, l’ancien président de la transition burkinabè a adressé un courrier à son successeur, Ibrahim Traoré, dans lequel il s’inquiète de la dégradation de la situation sécuritaire.
Au Burkina Faso, le chef de la junte au pouvoir a de nouveau accusé Abidjan, dans un discours prononcé ce 11 juillet, de vouloir déstabiliser son pays. Il a également critiqué Cotonou, répétant que son voisin hébergeait « deux bases françaises ».
L’avocat et homme politique, qui a notamment défendu la famille de Thomas Sankara, vient de recouvrer la liberté. Mais il ne pourra se déplacer que sous bonne garde, et son horizon se réduira à Ouagadougou. Explications.
Réunis le 6 juillet à Niamey, à la veille du sommet de l’organisation sous-régionale, les dirigeants du Niger, du Burkina Faso et du Mali ont franchi une nouvelle étape dans la coopération entre leurs pays. Objectif : unir leurs efforts sur le plan diplomatique, mais aussi et surtout sécuritaire.
Réunis pour la première fois en sommet, les trois dirigeants du Mali, du Niger et du Burkina Faso ont créé, depuis Niamey, une confédération qui résonne comme un camouflet à une Cedeao qui espère toujours une réconciliation.
Enlèvements et enrôlement forcés sont devenus des méthodes courantes de la junte au pouvoir au Burkina Faso. Décryptage, en vidéo, de l’enquête exclusive menée par Jeune Afrique sur les « disparus d’IB ».
Abdourahamane Tiani a affirmé samedi que le peuple du Niger, ainsi que ceux du Burkina et du Mali voisins, avaient « irrévocablement tourné le dos à la Cedeao », en ouverture, à Niamey, du premier sommet réunissant les leaders des trois pays sahéliens.
En dix jours, trois journalistes ont disparu dans les rues de Ouagadougou. Sans nouvelles, leurs proches soupçonnent les autorités de les avoir enlevés parce qu’ils menaient des enquêtes sensibles ou se montraient critiques à l’égard du régime.
Notre enquête sur les disparus d’IB au Burkina Faso, les dessous de la reculade de William Ruto au Kenya, l’état des lieux des lois sur l’homosexualité en Afrique, le cercle proche du général Tiani au Niger et les détails du calendrier électoral en Tunisie : voici votre Brief de la semaine.
Depuis l’arrivée au pouvoir du capitaine putschiste, en octobre 2022, le Burkina Faso vit au rythme des enlèvements et des enrôlements forcés de ses opposants, civils comme militaires. Grâce à des témoignages exclusifs, Jeune Afrique vous plonge au cœur de cette redoutable machine à réprimer.