La double attaque sanglante qui a frappé la capitale du Mali, mardi 17 septembre, n’a pas encore révélé tous ses secrets. Trois jours après, les autorités n’ont toujours fourni aucun bilan, humain ou matériel.
Les rumeurs de rapprochement entre les séparatistes du Nord et le groupe jihadiste d’Iyad Ag Ghali ont été relancées, mi-mai, à la suite d’un enregistrement faisant état de « discussions » entre les deux groupes.
Défaits militairement, chassés de leur fief historique de Kidal, les cadres de la rébellion touarègue assurent n’avoir opéré qu’un repli stratégique et être toujours prêts à en découdre avec les forces armées maliennes.
Près de deux ans et demi après sa dernière prise de parole, le chef jihadiste le plus recherché du Sahel annonce une « nouvelle étape » dans son combat contre les autorités locales.
Après la reprise symbolique de Kidal aux rebelles indépendantistes, le président de transition Assimi Goïta mise sur l’un de leurs ennemis jurés pour reprendre la main dans la région.
Ce 2 novembre marquera les dix ans de la mort des deux journalistes de Radio France Internationale, enlevés à Kidal puis assassinés dans le désert malien. Depuis, l’enquête piétine, entravée notamment par le secret-défense. Mais de récents éléments ouvrent de nouvelles pistes.
Pour lutter efficacement contre l’hydre jihadiste, il faut assécher ses sources de financement. L’intelligence artificielle peut être un recours pertinent, selon Julien Briot-Hadar.
L’opposant malien est un fervent défenseur des négociations avec tous ses compatriotes qui ont pris les armes, y compris ceux qui ont rallié des groupes jihadistes. À plusieurs reprises, cette figure de la gauche malienne a rencontré I’ex-rebelle touareg devenu chef d’Al-Qaïda au Sahel.
Piliers du Nord, hommes du Centre, juges islamiques… Dans la guerre qu’il mène au Sahel, le patron du JNIM s’est assuré la loyauté d’hommes de l’ombre.
Chaque libération est l’aboutissement d’un lent et discret processus de médiation, mené par des intermédiaires aux profils variés. Parmi eux, une poignée de négociateurs aguerris.
Ces dernières années, le nombre d’enlèvements au Mali, au Burkina Faso et au Niger a explosé. Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, ou JNIM), devenu expert en la matière, en a fait un pilier de sa stratégie d’expansion dans la région.
Mali, Burkina, sentiment anti-français, Wagner, démocratie, corruption… Le président nigérien livre sa part de vérité. Quitte à déranger. Interview exclusive.
Au Mali, une délégation de la présidence a été attaquée le 18 avril à proximité de la frontière mauritanienne. Quatre personnes ont perdu la vie dans l’embuscade, dont l’adjudant Oumar Traoré, chef de cabinet du président de la transition.
Après la prise du village de Tidarmène, la filiale sahélienne de l’État islamique encercle la plus grande ville du nord-est du Mali, déjà confronté à une situation humanitaire très préoccupante.
Alors que la menace jihadiste croît dans le Sahel et se propage aux pays limitrophes, et tandis que la Russie gagne de plus en plus de terrain, l’auteur de « L’Afrique, le prochain califat ? » pointe les erreurs stratégiques de la France.
Au Mali, six mois après le départ des Français de Barkhane, Assimi Goïta et les Fama multiplient les communiqués de victoire. Entre propagande et réalités de terrain, enquête sur une grande muette en proie au doute.
Tandis que Paris et Moscou croisent le fer sur le terrain de la propagande, état des lieux en cartes et infographies de l’évolution de la guerre que Bamako livre depuis dix ans au terrorisme.
De nouvelles images de propagande publiées par le GSIM montrent son chef pour la première fois depuis plus d’un an. Un pied-de-nez à l’endroit de l’EIGS, mais aussi de la junte au pouvoir.
Dans la nuit du 2 au 3 janvier, des hommes armés à motos ont attaqué simultanément Kassela et Markacoungo, à quelques dizaines de kilomètres à l’est de la capitale malienne.
Il y a un an, les premiers mercenaires de la société militaire privée russe débarquaient à Bamako. De leurs patrouilles sur le terrain à leurs convoitises minières, enquête au cœur de leur écosystème malien.
Il a survécu à une décennie de présence militaire française et à plusieurs opérations visant à l’éliminer. Aussi introuvable qu’incontournable, le chef du GSIM, jihadiste le plus recherché du Sahel, continue de se battre contre l’armée malienne et ses supplétifs russes de Wagner.
Dans la région de Ménaka, les affrontements se poursuivent entre le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM) d’Iyad Ag Ghali et l’État islamique au Grand Sahara (EIGS). Le premier a reçu le soutien de plusieurs groupes armés touaregs, signataires des accords d’Alger.
Le successeur de Malam Dicko, prédicateur radical et fondateur d’Ansarul Islam, est devenu la principale figure du terrorisme local. Et donc, l’une des cibles prioritaires des services de sécurité burkinabè.
À la fin de décembre 2021, ce célèbre militaire a été débarqué de l’Inspection générale des armées par Assimi Goïta. Entre rébellions dans le Nord et accords avec les gouvernements, il est pourtant, depuis trente ans, une personnalité incontournable au Mali. Mais à quoi joue cet électron libre ?
L’armée malienne a annoncé samedi avoir éliminé « une douzaine de terroristes », dont un « cadre » jihadiste franco-tunisien lors de deux frappes aériennes menées jeudi dans le centre du pays.
Alors que les troupes de Barkhane quittent le pays, le régime de transition a décidé de rouvrir la voie des négociations avec Iyad ag Ghaly et Amadou Koufa, franchissant une ligne rouge pour Paris.