Kaïs Saïed, né le 22 février 1958 à Tunis, est président de la République depuis le 23 octobre 2019. Universitaire spécialisé en droit constitutionnel et juriste de profession, il se présente en candidat indépendant à l’élection présidentielle de 2019, bénéficiant d’une image de probité. Il est élu au second tour avec 72,7 % des suffrages exprimés. En 2021, alors qu’il jouit d’une popularité importante dans un contexte de blocages politiques et de pandémie de Covid-19, il s’octroie les pleins pouvoirs constitutionnels, démet des membres du gouvernement et gèle les activités du Parlement avant de le dissoudre. Il s’agit, selon ses partisans, de mettre fin aux agissements des islamistes tenus pour responsables de l’échec de la gouvernance lors de la décennie qui a suivi la révolution de jasmin. En 2022, Kaïs Saïed fait adopter par référendum une nouvelle Constitution qui confère au chef de l’État tous les pouvoirs, dont le plus important : celui de légiférer par décret.
Sur 17 prétendants à avoir déposé un dossier, seuls trois candidats, dont l’actuel président, ont été retenus pour se présenter à l’élection du 6 octobre 2024. L’opposition dénonce un simulacre de démocratie destiné à renforcer la légitimité du chef de l’État sortant.
Trois prétendants à la présidence, dont Kaïs Saïed, qui brigue un deuxième mandat, vont pouvoir se présenter à l’élection du 6 octobre, un scrutin qui paraît « joué d’avance », selon des experts et des postulants ayant renoncé devant les « obstacles ».
Le désormais ex-Premier ministre tunisien Ahmed Hachani a été remercié le 7 août, dans la nuit, sans plus d’explications. Jeune Afrique décrypte les raisons de cette mise à l’écart, à deux mois de la présidentielle.
Le Premier ministre Ahmed Hachani a été limogé et remplacé par le ministre des Affaires sociales Kamel Madouri, ont annoncé mercredi soir les services du président Kaïs Saïed.
Le chef de l’État tunisien a présenté, ce 5 août, sa candidature à l’élection du 6 octobre prochain. Elle s’inscrit selon lui dans le cadre d’une « guerre de libération et d’autodétermination » visant à « établir une nouvelle République ».
La véhémente adversaire du président Kaïs Saïed, emprisonnée depuis l’automne 2023, a déposé sa candidature à l’élection présidentielle du 6 octobre via ses avocats, selon des médias locaux.
Le dépôt des candidatures pour le scrutin présidentiel du 6 octobre est ouvert depuis ce 29 juillet. Ils étaient alors plus de 108 prétendants à avoir retiré leur formulaire pour collecter les parrainages et espérer pouvoir se présenter. La plupart n’iront cependant pas plus loin.
Contre toute attente, le président tunisien s’est exprimé sur les ondes de la télévision nationale tunisienne, le 25 juillet, jour de la fête de la République. Une allocution à mi-chemin entre défense de son bilan et élans messianiques… Décryptage.
Au prétexte d’un péril imminent, le 25 juillet 2021, le président Kaïs Saïed a accaparé tous les pouvoirs. L’opération, vue comme un moyen de mettre au ban les représentants honnis de l’ancienne classe politique, avait alors suscité un enthousiasme populaire sans précédent. Quatre ans plus tard, le désenchantement est palpable.
Après avoir laissé planer le suspense, le chef de l’État tunisien a confirmé, le 19 juillet au soir, qu’il était candidat à un deuxième mandat. Pour l’occasion, Jeune Afrique republie un entretien d’octobre 2018, avec celui qui n’était encore que candidat à la présidentielle de 2019. L’occasion de mesurer le chemin parcouru… et de se souvenir de ce que promettait l’universitaire qui se disait « sans parti ».
Le chef de l’État tunisien l’a annoncé dans une vidéo diffusée vendredi 19 juillet : « J’annonce officiellement ma candidature à l’élection présidentielle du 6 octobre prochain. »
Après une longue attente, la date de l’élection présidentielle tunisienne a enfin été annoncée. Dimanche, à Tunis, l’information animait les discussions, même si les élections législatives françaises étaient aussi dans tous les esprits. Reportage.
L’annonce a tardé, mais elle est venue ce mardi soir : l’élection présidentielle tunisienne se tiendra le 6 octobre 2024. Si les principaux partis politiques n’ont pas encore commenté cette décision, les électeurs y voient plutôt une bonne nouvelle sur le respect des règles démocratiques et attendent maintenant de savoir si Kaïs Saïed sera candidat.
Depuis le remplacement des conseils municipaux élus par des fonctionnaires, en mars 2023, la situation s’est dégradée dans les villes tunisiennes. Un problème que le président attribue avant tout à la corruption.
Saisi par un cabinet d’avocats parisien, Josep Borrell, haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères, a inscrit à l’ordre du jour des discussions des Vingt-Sept, prévues le 24 juin à Luxembourg, le non respect, par Tunis, des droits humains.
Nouvelle étape dans ses accords avec l’UE : Tunis intègre un dispositif qui l’oblige à arraisonner les navires transportant des candidats à l’immigration, puis à les ramener sur son sol. L’Italienne Giorgia Meloni a, cette fois encore, pesé de tout son poids dans les négociations.
Juridiquement, la campagne électorale pour la magistrature suprême devrait débuter le 23 juillet, pour un vote fin octobre au plus tard. Mais si le chef de l’État – et probable candidat – Kaïs Saïed semble avancer sur le sujet, rien n’est encore annoncé.
Si la Chine est depuis longtemps présente en Tunisie, beaucoup reste à faire pour transformer Pékin en partenaire majeur du pays. Présent fin mai à Pékin, le chef de l’État n’a pas ménagé ses efforts pour approfondir cette relation, quitte à fâcher ses traditionnels alliés occidentaux.
Alors qu’il devrait briguer un deuxième mandat en octobre prochain, le dirigeant tunisien a profondément fait évoluer son entourage, comme l’a illustré l’éviction, fin mai, de deux ministres considérés comme des fidèles de la première heure.
Le ministère tunisien du Commerce promet de jouer les passerelles entre les produits iraniens et le marché africain. Cette stratégie, si elle se confirme, marquerait un tournant commercial majeur pour Tunis. Pour l’heure, elle suscite surtout des craintes.
Nouvelles lois répressives, journalistes et avocats arrêtés pour de simples déclarations, société civile et opposition sous pression. À quatre mois de la présidentielle d’octobre, la tension est à son comble. Et le chef de l’État à fleur de peau.
Une soixantaine de personnes a manifesté contre la condamnation de Borhan Bssais, présentateur à la télévision et à la radio, et de Mourad Zeghidi, commentateur politique.
Exit les ministres tunisiens de l’Intérieur et des Affaires sociales, qui accompagnaient pourtant le président Saïed depuis son élection. À leur place, de nouveaux profils plus technos.
Les condamnations à un an de prison de deux journalistes, Borhen Bsaïes et Mourad Zeghidi, ont secoué la profession et la société civile tunisienne. Alors que l’élection présidentielle doit se tenir en fin d’année, la liberté d’expression semble plus fragile que jamais et une nouvelle manifestation de protestation est organisée ce 24 mai.
Après les nombreuses actions de protestation qui ont marqué la semaine, ce sont les soutiens du président tunisien qui ont défilé ce 19 mai. Ils critiquent, comme Kaïs Saïed, les « ingérences » des capitales étrangères.
La Tunisie s’enflamme à nouveau ; le Béninois Patric Talon et la junte au pouvoir au Niger s’opposent sur une question de frontière ; nouveau massacre de civils au Burkina Faso… Retrouvez notre Brief hebdomadaire sur les infos qu’il ne fallait pas manquer cette semaine.
Alors que les arrestations se poursuivent et qu’une manifestation a eu lieu le 16 mai au matin à Tunis, le chef de l’État a ordonné à son secrétaire d’État aux Affaires étrangères de convoquer les ambassadeurs de pays ayant émis des protestations contre sa politique et qu’il accuse d’« ingérence ».
Dans un contexte extrêmement tendu en Tunisie et sur fond de grève des avocats, le patron de l’agence nationale antidopage a été arrêté, après la dissimulation du drapeau tunisien lors d’un événement sportif international à la piscine olympique de Radès. Le président de la fédération de natation est également en garde à vue.
Deux chroniqueurs de radio et télévision connus en Tunisie ont été placés en détention ce dimanche pour avoir critiqué la situation du pays, au lendemain de l’interpellation musclée en direct sur France 24 d’une avocate et commentatrice pour des motifs similaires.