Le bilan du capitaine Traoré à la tête de la transition, les mercenaires de Poutine, les tensions entre Ouagadougou et Paris… L’ex-chef de file de l’opposition et ministre de Roch Marc Christian Kaboré livre son analyse.
Le président français recevra son homologue ivoirien au palais de l’Élysée le 25 janvier. Outre la coopération bilatérale, ils évoqueront la situation régionale, et en particulier la transition à Ouagadougou.
Il est l’un des officiers les plus redoutés du Burkina Faso. Une nouvelle fois accusé de tentative de coup d’État, ce combattant aguerri a été arrêté… douze jours après sa sortie de prison.
Pour traverser sans heurt les dix-huit mois qui le séparent des élections prévues en juillet 2024, le président de la transition burkinabè peut compter sur un petit cercle de fidèles.
Libéré il y a deux semaines, ce militaire influent a été interpellé ce 27 décembre. Déjà accusé d’avoir fomenté un coup d’État contre l’ex-chef de l’État Roch Marc Christian Kaboré, il est désormais suspecté d’avoir voulu renverser l’actuel président, Ibrahim Traoré. Explications.
Face au blocage total de la situation politique à Bamako, Conakry et Ouaga, une seule solution : faire preuve de pragmatisme et tendre la main aux pouvoirs putschistes locaux. Non sans contrepartie.
Les signes d’un rapprochement entre Ouagadougou et Moscou se multiplient depuis quelques semaines. Si bien que certains voient déjà les mercenaires de la société militaire privée russe sur les terres burkinabè.
Déstabilisations dans la sous-région, intensification de la menace, CAN 2024… Le président ivoirien renforce sa lutte contre le terrorisme. De nouvelles mesures vont être mises en place dès le début de l’année 2023. Jeune Afrique vous en révèle les contours.
Influent et réputé pro-russe, il était incarcéré depuis janvier, accusé d’avoir fomenté un coup d’État contre Roch Marc Christian Kaboré. Sa libération crée des spéculations sur le rôle qu’il pourrait jouer sous le régime d’Ibrahim Traoré.
Le 3 novembre, quatre officiers qui avaient accompagné le lieutenant-colonel Damiba en exil à Lomé ont été placés en résidence surveillée à leur retour à Ouagadougou. Soupçonnés de vouloir déstabiliser le régime du capitaine Traoré, ils n’ont toujours pas été remis en liberté.
Pour son premier voyage officiel à l’étranger depuis sa nomination, le président de la transition burkinabè s’est rendu à Bamako. Il s’est entretenu avec son homologue malien, essentiellement au sujet de la coopération militaire.
Le président burkinabè a réservé son premier voyage à l’étranger au Mali. Avec son homologue, il doit échanger sur la lutte contre les groupes jihadistes et les partenariats avec l’étranger.
Auteur du deuxième putsch qu’a connu le pays en l’espace de huit mois, il se rêve en nouveau Sankara. Peut-il faire mieux que son prédécesseur dans un pays gangrené par l’insécurité ?
Depuis le 2 octobre et son départ de Ouagadougou, l’ancien président burkinabè de la transition vit en exil à Lomé. Il y mène une vie discrète, à l’abri des regards, et veille à ne pas gêner ses hôtes.
Deux avions de transport ont atterri à Ouagadougou les 30 septembre et 1er octobre, en plein putsch du capitaine Traoré, puis un troisième quelques jours plus tard, à Bobo-Dioulasso, et un quatrième cette semaine. À leur bord, d’intrigantes caisses, mais aussi des hélicoptères. Révélations.
Incarcéré depuis janvier pour des soupçons de tentative de putsch contre Roch Marc Christian Kaboré, l’influent officier a vu sa demande de remise en liberté provisoire rejetée par la justice militaire.
Exacerbation de la fierté nationale, désignation de boucs émissaires, promotion d’un panafricanisme dévoyé… Telles sont les clés de la popularité des putschistes ouest-africains.
Devenu président du Faso, le putschiste Ibrahim Traoré est actuellement le plus jeune de tous les chefs d’État de la planète. Dans un pays qui n’en reste pas moins majoritairement peuplé de citoyens bien plus jeunes que lui…
Des « Assises nationales » rassemblant les forces vives du Burkina Faso et devant désigner un président de transition avant l’organisation d’élections se tiendront les 14 et 15 octobre, selon un décret présidentiel lu samedi 8 octobre à la télévision.
La réunion de l’organisation, prévue le 14 octobre et censée être consacrée en grande partie à la situation au Burkina Faso, n’aura finalement pas lieu.
Celui que l’on surnomme parfois le « cuisinier de Poutine » a salué le putschiste dès les prémices du nouveau coup d’État, alors que quelques drapeaux russes flottaient dans des manifestations ouagalaises…
Après avoir pensé qu’il pouvait inverser le rapport de force, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a fini par se résigner, dans la nuit du 1er au 2 octobre. Sur les conseils de plusieurs chefs d’État.
Plusieurs dizaines de personnes ont manifesté dans la capitale burkinabè contre cette visite visant à évaluer la situation quelques jours après le coup d’État mené par le capitaine Ibrahim Traoré, qui a renversé le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.
Nouvel homme fort du Burkina Faso, le capitaine de 34 ans avait participé au coup d’État du lieutenant-colonel Damiba, en janvier. Surfant sur le mécontentement des officiers de sa génération à l’égard de leur aîné, le voilà désormais à la tête de la transition burkinabè.
De Bamako à Ouaga, les partisans des juntes au pouvoir affichent des positions pro-russes et anti-françaises pour se donner une posture révolutionnaire. Bien commode quand on tente, comme Abdoulaye Maïga devant l’ONU, de masquer un échec politico-sécuritaire.
Moins de neuf mois après avoir pris le pouvoir par les armes, le président de la transition a été contraint à la démission par un groupe d’officiers putschistes. Récit des 48 heures qui ont (à nouveau) fait basculer le pays.
Après le coup de force d’Ibrahim Traoré et de ses hommes, le président de la transition burkinabè, lui-même arrivé au pouvoir par les armes en janvier dernier, a finalement renoncé à ses fonctions.
Au lendemain de l’annonce de la prise du pouvoir par le capitaine Ibrahim Traoré, le président de la transition Paul-Henri Sandaogo Damiba et ses fidèles n’ont pas dit leur dernier mot. Certains redoutent désormais un affrontement entre militaires.
Après une journée de confusion émaillée de tirs, le lieutenant-colonel Damiba a été démis de ses fonctions. Le nouvel homme fort du pays est un membre du régiment d’artillerie de Kaya.