L’entrevue entre les ex-chefs de l’État burkinabè, organisée par le lieutenant-colonel Damiba, ne s’est finalement pas déroulée ce vendredi matin. En cause : la polémique suscitée par le retour à Ouagadougou, la veille, de l’ancien président, condamné à la prison à vie dans le dossier Sankara.
Alors que l’ancien président participe ce 8 juillet à une rencontre entre les anciens chefs de l’État burkinabè et Paul-Henri Sandaogo Damiba, Me Bénéwendé Stanislas Sankara, avocat de la partie civile dans le procès de l’assassinat de Thomas Sankara, dénonce un contournement de la légalité. Il se confie à Jeune Afrique.
Selon plusieurs sources concordantes, l’ancien président, condamné à la prison à perpétuité dans l’affaire Sankara, doit arriver dans les prochaines heures à Ouagadougou pour y rencontrer le lieutenant-colonel Damiba.
En « liberté totale » selon un communiqué du gouvernement, l’ex-président burkinabè, dont le sort alimente les spéculations depuis des semaines, va rester chez lui à Ouagadougou. Il pourrait également passer un contrôle médical à l’étranger.
Les dirigeants ouest-africains se réunissent ce dimanche 3 juillet au Ghana pour réexaminer leur plan d’action face aux juntes arrivées au pouvoir par la force au Mali, en Guinée et au Burkina Faso.
Après la Centrafrique et le Mali, la société militaire privée russe avance ses pions au pays des hommes intègres. Et a fait de cet État déstabilisé par un putsch et la violence jihadiste l’une de ses nouvelles cibles prioritaires.
Il fait moins parler que ses pairs putschistes, le Malien Assimi Goïta et le Guinéen Mamadi Doumbouya. Cinq mois après son coup d’État, le lieutenant-colonel devenu président demeure un inconnu pour la plupart de ses compatriotes. JA lève le voile sur sa personnalité et sur ses intentions.
L’ancien président a été reçu, mardi 21 juin à Kosyam, par l’officier qui l’a renversé le 24 janvier. Une rencontre placée sous le sceau de la réconciliation nationale, en présence de l’ex-chef de l’État, Jean-Baptiste Ouédraogo.
« Dieu tout-puissant » (1/5). Il n’aime pas la lumière des projecteurs, mais s’active volontiers en coulisses. De la chute de Blaise Compaoré au coup d’État contre Kaboré, il a été au cœur de toutes les crises politiques qui ont secoué le Burkina Faso ces dernières années. Portrait d’un religieux influent et jamais indifférent.
Malgré les explications du secrétaire général du gouvernement, les augmentations de rémunération des ministres de transition font des gorges chaudes, dans un Burkina Faso en pleine insécurité et menacé par une crise alimentaire d’ampleur…
Des professionnels burkinabè de la boulangerie annoncent que le prix de la « miche » de pain va augmenter de 33%. Une hausse que le gouvernement de Paul-Henri Sandaogo Damiba semble avoir minimisée…
JA a rencontré le fidèle bras droit de Blaise Compaoré dans la cour de la Maca, où il est détenu depuis son putsch manqué, en 2015. Condamné à la prison à perpétuité à l’issue du procès Sankara, il espère toujours recouvrer la liberté.
Au Burkina comme en Guinée, et comme cela avait auparavant été le cas au Mali, les ultimatums fixés par la Cedeao ont expiré sans que les militaires au pouvoir n’infléchissent leurs positions. Assimi Goïta, Mamadi Doumbouya et Paul-Henri Sandaogo Damiba… Portraits croisés de putschistes décomplexés.
Le président de la transition Paul-Henri Sandaogo Damiba a confié la réorganisation opérationnelle et le commandement de l’armée au colonel-major David Kabré. Une nomination sensible au moment où des pourparlers commencent avec des groupes jihadistes.
Confrontée à des attaques de plus en plus fréquentes, l’armée a annoncé recruter 3 000 militaires supplémentaires. Le lieutenant Paul-Henri Damiba, parvenu au pouvoir par les armes le 24 janvier, avait justifié son coup de force par la nécessité de lutter contre l’insécurité.
Le 1er avril, le président burkinabè a annoncé l’ouverture d’un dialogue, soutenu par des comités locaux, avec les groupes terroristes qui sèment la terreur dans son pays. Voici les détails de ce dispositif.
L’ancien président burkinabè, renversé par le coup d’État mené par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, a quitté sa résidence surveillée pour rejoindre son domicile, où il demeure sous bonne garde.
Ces deux dernières années, des militaires ont pris le pouvoir en Guinée-Conakry, au Mali et au Burkina Faso, dans un contexte sécuritaire dégradé. Mais d’autres facteurs, notamment la grogne sociale, permettent d’expliquer le renversement des gouvernements en place.
La bronca anti-française du Mali qui a conduit au retrait de la force Barkhane est-elle en train de faire florès au Burkina voisin ? Les premiers signes apparaissent, tant dans les rues que sur les réseaux sociaux.
En arrivant au pouvoir le 24 janvier, le lieutenant-colonel s’est engagé à lutter contre l’insécurité. Pourra-t-il mettre fin au blocus imposé par les jihadistes à la population de plusieurs villes du pays ?
Pour les avocats des responsables présumés de la mort de Thomas Sankara, l’investiture du lieutenant-colonel à la présidence du pays démontre qu’un putsch ne constitue plus une infraction. Le procès est suspendu.
La charte de la transition qui vient d’être adoptée permet au lieutenant-colonel de rester au pouvoir pendant trois ans. Mais l’omniprésence des militaires dans les institutions mécontente la classe politique.
Investi président du Faso ce 2 mars, Paul-Henri Sandaogo Damiba s’installe au pouvoir pour des années. Mais il prend soin d’apparaître plus acceptable que son collègue putschiste malien Assimi Goïta.
Dans la nuit de lundi à mardi, les assises nationales ont signé une charte constitutionnelle de la transition qui prévoit l’organisation d’élections dans 36 mois. Le chef de la junte ne pourra pas se présenter à la prochaine présidentielle.
Les assises nationales pour déterminer la durée de la transition au terme de laquelle le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba rendra le pouvoir au civil vont se tenir à partir de lundi. Une commission mise en place par la junte propose un délai de 30 mois avant un retour à l’ordre constitutionnel.