L’arrière-grand-père de Jordan Bardella, le président du Rassemblement national, était un travailleur immigré algérien. Il s’est installé en France, dans la région lyonnaise, au début des années 1930. Nous avons enquêté sur cet aïeul dans son village en Kabylie ainsi qu’à Paris.
Trois anciens responsables de la Direction de la surveillance du territoire révèlent, dans un livre, les coulisses et les secrets des affaires sensibles traitées par l’ex-contre-espionnage français en Algérie et en Europe.
En provoquant des législatives anticipées au lendemain des européennes, le président Emmanuel Macron prend le risque de voir l’extrême droite, arrivée en tête le 9 juin, accéder au pouvoir en France. Une hypothèse catastrophique pour les relations entre Paris et Alger.
Très attendu par le public après des années de censure, le film consacré à ce héros de la révolution assassiné en 1957 ne pourra pas être projeté dans toutes les salles du pays, faute de matériel de projection moderne.
Alors que le président algérien a confirmé le principe d’une visite d’État à Paris et à Amboise à l’automne 2024, la question de la restitution des objets ayant appartenu à l’émir et détenus par la France, point de crispation entre les deux capitales, bute encore sur plusieurs obstacles.
Alors que François Hollande avait reconnu la responsabilité de la France dans le massacre en 2012, et qu’Emmanuel Macron avait observé une minute de silence en 2021, l’événement pourrait bientôt faire l’objet d’une journée de commémoration officielle.
Reportée à deux reprises, la visite d’État du président algérien pourrait avoir lieu fin septembre ou début octobre. Soit en pleine campagne électorale pour la présidentielle de décembre 2024 en Algérie.
Après de multiples péripéties et blocages, le long-métrage de Bachir Derrais sur le héros de la révolution algérienne sera projeté en avant-première à l’Opéra d’Alger. Sa sortie dans les salles est prévue dans le courant de l’année.
Sans son séjour en Algérie, le célèbre sociologue français n’aurait pas construit l’œuvre qu’on lui connaît. La bande dessinée « Bourdieu. Une enquête algérienne » retrace l’histoire de cette relation.
Aujourd’hui encore, Alger ne ménage pas son soutien à certains mouvements rebelles ou indépendantistes, s’attirant les foudres de ses voisins. Une tradition qui remonte aux toutes premières années de la République algérienne.
Après avoir insulté les Ivoiriens dans une vidéo réalisée en marge de la CAN, l’influenceuse franco-algérienne Sofia Benlemanne a été arrêtée. Elle devrait être rapidement expulsée vers Alger.
Le 28 décembre dernier, un jeune passager clandestin en état d’hypothermie a été découvert caché dans le train d’atterrissage d’un avion d’Air Algérie qui venait de se poser à Orly. L’affaire a provoqué beaucoup de réactions en Algérie, où l’on soupçonne des complicités parmi les forces de sécurité.
Présentée par Les Républicains, la proposition de résolution visant à dénoncer l’accord de 1968 qui accorde des facilités spécifiques aux Algériens venant séjourner en France a été rejetée par l’Assemblée nationale.
Après une troisième réunion, dix historiens français et algériens suggèrent l’établissement d’une chronologie des crimes coloniaux et la restitution des biens de l’émir Abdelkader.
Dans son essai « Oublier Camus », l’auteur, professeur à l’université de Caroline du Nord, revient sur la représentation positive et souvent trompeuse que l’on fait, en France, des positions politiques du Nobel de littérature 1957.
Réunis cette semaine à Constantine, les membres de la commission mixte sur la colonisation et la mémoire ont défini un calendrier de travail et soumis des propositions à Abdelmadjid Tebboune et à Emmanuel Macron.
Pour la première fois depuis sa création en août 2022, la commission mixte algéro-française, chargée par Alger et Paris du travail de mémoire sur la colonisation française, va se réunir à Constantine.
Fondatrice du restaurant Mama Nissa, Hanane Abdelli est à l’origine d’un livre de recettes pensé avec sa mère, Anissa, également aux fourneaux de sa table parisienne. Un témoignage qui donne ses lettres de noblesse à une cuisine méconnue.
Le blogueur et opposant, qui a fait l’objet de neuf mandats d’arrêts internationaux lancés par des juges algériens et dont le président Tebboune avait directement demandé l’extradition à Emmanuel Macron, vient d’obtenir le statut de réfugié politique en France.
Le ministre français de l’Intérieur s’est rendu dimanche 5 novembre à Alger, où il a été reçu par le président algérien, pour évoquer notamment « la lutte contre la criminalité organisée », les « migrations » ou les « conséquences de la crise » au Proche-Orient.
En Algérie, au Maroc et en Tunisie, la langue et l’influence culturelle françaises ne cessent de perdre du terrain, le tout sur fond de différends politiques avec Paris. La partie est-elle perdue ?
Alors que les tentatives de rapprochement entre Paris et Alger patinent, la langue française risque-t-elle de devenir « lingua non grata » en Algérie au profit de l’anglais ?
Le refus d’accueillir la Française Annie Ernaux, Nobel de littérature 2022, a fait du bruit. Mais le Salon est marqué par d’autres problèmes, en particulier par l’exclusion des éditions Koukou, spécialisées dans les sujets politiques et historiques.
Membre de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale française, Frédéric Petit a rencontré diplomates et acteurs de la coopération, en France et en Algérie. Points de crispation, pistes pour en sortir… Que contient son rapport ?
Les derniers captifs de la smala quittent l’île de Sainte-Marguerite en 1848, peu de temps après la reddition, en décembre 1847, de leur chef, l’émir Abdelkader. Des prisonniers algériens resteront toutefois détenus dans le fort jusqu’en 1884.
Après la conquête de l’Algérie, l’exil, la séparation et la nostalgie plongent certains des détenus de l’île Sainte-Marguerite dans une profonde tristesse. Leur santé physique et mentale se dégrade, parfois jusqu’à la folie. Mais, malgré les demandes officielles, aucun n’est libéré.
Déportés sur l’île Sainte-Marguerite à partir de 1843, les proches d’Abdelkader et de ses principaux lieutenants vont connaître des conditions de détention particulièrement difficiles, qui coûteront la vie à plusieurs enfants.
Le 16 mai 1843, la smala de l’émir Abdelkader tombe entre les mains des troupes du duc d’Aumale. Parmi les 3 000 prisonniers, plusieurs centaines – des proches des principaux lieutenants du chef rebelle – sont envoyés en France.