Lorsque la Mauritanie a accédé à l’indépendance, il lui a fallu, face à des voisins qui doutaient de son existence comme nation, démontrer qu’elle avait bien une identité bâtie sur une histoire et un événement fondateur : la guerre de Charr Baba. Retour sur cet épisode, à l’heure où le pays s’apprête à voter à l’élection présidentielle du 29 juin.
La nouvelle exposition permanente du musée marseillais offre des clés pour comprendre les représentations du passé et les enjeux régionaux du pourtour méditerranéen.
Le royaume, une puissance maritime ? Côté Méditerranée, assurément. Mais le rivage atlantique a lui aussi occupé une place importante dans l’histoire du pays, avec ses phases de déploiement et d’autres plus modeste. Retour sur une aventure océanique séculaire, voire millénaire.
Depuis l’indépendance du Maroc en 1956, la qualité des relations entre l’ancienne puissance coloniale et le royaume chérifien a toujours été influencée par les liens plus ou moins étroits entre le roi et le président. Bien avant Mohammed VI et Emmanuel Macron, c’est dans les années 1960 que la proximité, sans doute, a été la plus proche.
Il y a quelques jours, Algériens et Marocains se sont à nouveau déchirés autour d’un maillot de football. Il y a quelques décennies, pourtant, en pleine période des indépendances, le royaume était mis au ban par la Fifa… pour son indéfectible soutien à l’Algérie.
Ce 22 avril 2024, les chefs d’État tunisien, algérien et libyen étaient à Tunis dans le but de jeter les bases d’une nouvelle union du Maghreb… sans le Maroc ni la Mauritanie. Une énième incongruité de la diplomatie maghrébine dont on voit mal comment elle pourrait connaître plus de succès que l’Union du Maghreb arabe (UMA), née il y a trois décennies.
En 1798, Bonaparte lance son expédition en Égypte. Si l’idée initiale est de couper aux Anglais la route de leur colonie indienne, le général espère aussi exporter les idéaux de la toute jeune Révolution française et, pour cela, il va tendre la main à l’islam et à ses représentants.
L’historien et politologue camerounais a été désigné, ce 14 mars, lauréat du prix Holberg pour les arts et les lettres, les sciences humaines, le droit et la théologie. Il lui sera décerné le 6 juin prochain à l’Université de Bergen, en Norvège.
Ville fortifiée proche de Casablanca, El-Jadida a longtemps été occupée par les Portugais, qui l’avaient baptisée Mazagan. Lorsque, au XVIIIe siècle, elle a enfin été reprise par les Marocains, ses habitants ont choisi de traverser l’Atlantique pour fonder, au Brésil, Néo-Mazagão. Une nouvelle Mazagan.
Éric Nzabihimana fait partie des Tutsi rescapés des massacres ayant eu lieu sur les collines de Bisesero, lors du génocide de 1994 au Rwanda. En 2005, il a porté plainte pour « complicité de génocide » contre des militaires de l’opération Turquoise. Voici sa version des faits.
Magistralement interprété, ce texte coup de poing de l’autrice camerounaise est mis en scène par Catherine Vrignaud Cohen au Théâtre de la Reine Blanche, à Paris, jusqu’au 10 mars.
Depuis le début de 2024, le ton monte entre Rabat et Nouakchott. Le prétexte ? La forte hausse des taxes douanières à la frontière. Des accès de fièvre récurrents, héritage d’un très ancien passé commun.
D’abord aux ordres de l’Empire ottoman, les frères Barberousse vont ensuite se mettre au service de Tunis et d’Alger, attaquant les navires chrétiens et ravageant les côtes européennes. Aussi courageux qu’impitoyables, ils ont durablement marqué les mémoires en Méditerranée.
La longue lutte entre corsaires d’Afrique du Nord et flottes européennes au XVIe siècle a donné lieu à des alliances qui, aujourd’hui, peuvent paraître étonnantes. En particulier celle de la gouverneure de Tétouan et du chef de la flotte d’Alger, unis face aux Espagnols et aux Portugais.
Faire de l’espace méditerranéen une vaste zone de paix, de libre-échange et de prospérité partagée ? S’il est souvent évoqué par les responsables politiques contemporains, ce rêve n’a rien de nouveau. Et il a longtemps inspiré la grande rivale de Rome, Carthage.
Haut lieu du tourisme tunisien, le village connaît une nouvelle poussée de fièvre, un riverain ayant décidé d’ériger un mur le long du célèbre escalier menant à la plage.
Au lendemain de la Première Guerre mondiale, ce sont les aviateurs français de l’Aéropostale qui s’attaquent à la traversée du Sahara, suivant des routes qui les mènent au Sénégal avant de bifurquer vers l’Amérique du Sud. Une épopée où l’on croise Saint-Exupéry, Mermoz ou Malraux.
Bien avant la conquête française de l’Afrique du Nord, les Romains, puis les Arabes avaient eux aussi mis la main sur la « Numidie ». Et comme pour leurs lointains successeurs, la tentation était grande d’étendre leur empire et de découvrir ce qui existait au sud du vaste désert saharien.
Le Sahara n’a pas toujours été cette étendue désertique que l’on connaît aujourd’hui. Dès l’Antiquité, il était sillonné par des routes et des relais, destinés à faciliter les échanges humains et commerciaux entre l’Afrique du Nord et le centre du continent.
L’écroulement d’une partie des remparts historiques de la quatrième ville sainte de l’islam a fait trois morts. Il met dramatiquement en lumière l’état déplorable d’une partie du patrimoine tunisien.
Promoteur d’une politique culturelle volontariste, le chef de l’État béninois était en visite en Martinique à l’occasion de l’exposition « Révélation ! Art contemporain du Bénin », déjà passée par Cotonou et Rabat.
Ce dimanche, les Égyptiens se rendent aux urnes pour élire leur président. Le sortant, Abdel Fattah al-Sissi, devrait sans surprise être reconduit. En soixante-dix ans de régime républicain, il n’est que le sixième chef de l’État du pays.
L’exposition « Une autre histoire du monde » au Mucem, à Marseille (France), offre l’occasion de se décentrer par rapport à l’historiographie occidentale.
Entre un mouvement de protestation qui s’éternise et les résultats décevants du royaume au dernier classement Pisa, le secteur de l’enseignement est en crise. Une crise qui plonge ses racines dans le passé. Retour sur 150 ans d’histoire de l’instruction publique au Maroc.
La victoire d’Abdel Fattah al-Sissi à la présidentielle du 10 et 12 décembre ne fait à peu près aucun doute. Sa popularité est cependant bien moindre que celle qu’ont pu avoir Nasser ou Sadate. Retour sur une lignée de dirigeants tous – à une exception près – issus des rangs de l’armée.
Réunis cette semaine à Constantine, les membres de la commission mixte sur la colonisation et la mémoire ont défini un calendrier de travail et soumis des propositions à Abdelmadjid Tebboune et à Emmanuel Macron.
Le conflit qui oppose Israël et le Hamas depuis le 7 octobre enflamme l’opinion, en particulier dans les pays arabes. La longue histoire commune entre les Juifs et le Maroc peut-elle contribuer à apaiser la situation ? Leurs liens, en tout cas, sont aussi anciens qu’étroits.
Dans le New York du XVIIIe siècle, à mesure que le nombre de captifs noirs augmentent pour effectuer les travaux les plus durs, les Blancs redoutent – plus ou moins consciemment – que ce système esclavagiste ne se retourne contre eux.
La petite île occupée par les Portugais pour les besoins de la production sucrière et du commerce des esclaves fut le théâtre d’une révolte aussi importante que méconnue, à la fin du XVIe siècle.
L’État fondé en 869 près de Bagdad par les esclaves révoltés est le premier du genre dans l’histoire de l’humanité. Il n’en existe qu’un seul autre : Haïti.