Une proposition de loi criminalisant les actes jugés « contre-nature » a été déposée par des députés de l’opposition. Dans un pays où les relations entre personnes de même sexe constituent déjà un délit, le camp présidentiel évoque un « faux débat » à visées électoralistes.
Deux célèbres personnes transgenres camerounaises ont été condamnées à cinq ans de prison ferme pour « tentative d’homosexualité ». Le verdict divise les organisations de défense des droits de l’homme et les milieux conservateurs.
Si la dépénalisation de l’homosexualité, adoptée par le Parlement gabonais, est une excellente nouvelle pour les libertés, elle suscite l’indignation d’une partie de la population. Un débat aurait pourtant permis de désamorcer les critiques.
Le vote par l’Assemblée gabonaise d’une loi dépénalisant l’homosexualité, si elle est une victoire pour les initiateurs du texte, n’est encore qu’une étape. Le texte devra en effet être adopté au Sénat, et les débats s’annoncent âpres.
Enterrées par la précédente législature, les recommandations de la Commission des libertés individuelles et de l’égalité (Colibe) peuvent-elles être repêchées par la nouvelle mandature ? La société civile y croit.
Avortement, relations hors mariage, homosexualité, peine de mort… Les sujets de controverse touchant aux libertés publiques n’en finissent pas d’agiter l’intelligentsia. Tandis que la réforme pénale a de nouveau été reportée.
L’action en justice présentée par des associations de défense des droits des homosexuels a été « rejetée » ce vendredi par la Haute Cour du Kenya. Les activistes espéraient obtenir la décriminalisation de l’homosexualité.
Natif de Salé, au Maroc, Abdellah Taïa réside désormais à Paris. Dans « La Vie Lente », kaléidoscope de points de vue narratifs et d’histoires entremêlées, il prend le contre-pied d’une littérature maghrébine souvent vue en Europe par le seul prisme de la lutte face à un univers musulman fantasmé et obscurantiste.
Le jugement de la Haute Cour du Kenya sur la constitutionnalité de lois criminalisant l’homosexualité a été reporté au mois de mai, a annoncé ce vendredi un des juges, évoquant une masse de travail importante.
L’Angola a décriminalisé l’homosexualité en retirant de son code pénal une clause sur les « vices contre nature », jusqu’à présent interprétée « comme une interdiction de tout comportement homosexuel », a annoncé l’organisation Human Rights Watch (HRW).
Certains ont déjà suspendu des millions de dollars de don ou de crédit tandis que d’autres menacent de passer à l’action : les bailleurs de fonds et donateurs de la Tanzanie perdent patience face à la dégradation des droits de l’homme sous la présidence de John Magufuli.
Dans « Sous les branches de l’udala », la Nigériane Chinelo Okparanta déconstruit les mécanismes d’exclusion liés aux religions et aux normes sociales.
Début novembre, la députée tunisienne Khawla Ben Aïcha déposera une proposition de loi visant à mettre un terme aux tests anaux que la police peut faire subir à des prévenus.
Déterminée à faire lever l’interdiction qui frappe son dernier long-métrage au Kenya, Wanuri Kahiu se bat aux côtés d’intellectuels et d’artistes pour que leur liberté d’expression soit respectée. Afin de permettre au film de concourir pour les Oscars, l’interdiction de « Rafiki » a été levée temporairement.
Les avocats Alice Nkom et Mounir Baatour ont reçu jeudi le premier prix Idaho France pour la liberté, en récompense de leur combat pour les droits des personnes LGBTI. La Camerounaise et le Tunisien, présents à Paris, en ont profité pour lancer un appel à une dépénalisation mondiale de l’homosexualité.
Immédiatement interdit au Kenya parce qu’il traite, entre autres, d’homosexualité, le film « Rafiki », de la prometteuse Wanuri Kahiu, a fait sensation sur la Croisette, à l’occasion du 71e Festival de Cannes.
Avec son nouveau roman, « Loin de Douala », le Camerounais Max Lobe défend un retour aux sujets du quotidien. Sans pour autant ignorer le terrorisme, la guerre ou la pauvreté.
L’association Mawjoudin organise pendant quatre jours un festival cinématographique autour des questions relatives aux droits de la communauté LGBTQI. Une manière de propulser le débat sur la scène publique.
La webradio gay « Shams Rad », la première du genre dans le monde arabe, diffuse ses émissions depuis ce lundi. Lancée par l’association Shams, elle milite pour la dépénalisation de l’homosexualité en Tunisie.
Arrestations arbitraires, atteintes à la vie privée, humiliations, interdits de toutes sortes… Les dérives autoritaires liées à l’inadéquation entre de vieilles lois obsolètes et la Constitution se multiplient. Enquête.
En février 2017, le Nigérian Richard Akuson lance A Nasty Boy, un magazine en ligne qu’il souhaite décliner en version papier et dans lequel il questionne la masculinité au Nigeria.
Présentés comme homosexuels, dix-sept hommes de 17 à 35 ans ont comparu le 1er octobre à huis clos devant un tribunal du Caire pour « débauche » et « incitation à la débauche ».
Au moins six personnes ont été interpellées lundi, après avoir affiché un symbole de la communauté LGBT lors d’un concert au Caire, ont indiqué des sources sécuritaires et judiciaires.
La Tunisie s’est engagée à ne plus imposer aux homosexuels de se soumettre à un test anal s’ils sont poursuivis pour leurs pratiques sexuelles, a annoncé vendredi le ministre des droits de l’Homme Mehdi Ben Gharbia. Aucune date n’a toutefois été donnée pour la mise en application de cet engagement.
Une première gay pride vient de se tenir dans la capitale de Namibie. Mais tout n’est pas encore rose pour les homosexuels namibiens, ni même couleur arc-en-ciel…
Hedi Shaly est le vice-président de Shams Tunisie, une association qui milite pour les droits des LGBT, dans un pays où l’homosexualité est punie par la loi. Il est aujourd’hui demandeur d’asile en France, suite aux menaces de mort qui pèsent contre lui et sa famille.
Le ministre tanzanien de l’Intérieur veut « arrêter et traduire en justice » toutes les organisations qui défendent les droits des homosexuels. Mwigulu Nchemba a également menacé d’expulser « sans le moindre délai » tout étranger pris à mener des campagnes pour le compte de ces organisations.
Soufiane Ababri est un jeune artiste marocain basé en France, qui analyse avec réalisme et créativité des questions hautement politiques. La question de l’homosexualité au Maghreb, ou le racisme à la française, par exemple.