Fuyant le carcan étouffant d’une Europe coloniale et conservatrice, converti à l’islam, le peintre aux convictions libertaires n’a cessé de chercher la liberté et l’indépendance, sans jamais les trouver vraiment.
Entre envie d’aventure et quête de spiritualité, l’écrivaine-voyageuse suisse d’origine russe a toujours suivi son instinct, lequel l’a conduite vers le Sud et les dunes d’El-Oued, dans le Souf, en Algérie.
Dans l’anthologie de l’univers occulte au Maroc, il y a une part sombre et meurtrière : le mythe des enfants zouhris. Considérés comme des êtres aux dons surnaturels, ils sont traqués, kidnappés et sacrifiés par des chasseurs de trésor. Une légende rurale ? Non, la triste réalité.
Créatures surnaturelles de l’ombre, transes et sacrifices, potions magiques, le Maroc est un patchwork de croyances occultes et ésotériques qui traverse toutes les classes sociales, jusqu’au Palais. Exploration d’un univers aussi sombre que fascinant.
Si l’islam condamne fermement la pratique de la sorcellerie, il reconnaît son existence et a intégré une part de magie. Au Maroc, pays multiculturel de tradition soufie, confrérique et maraboutique, cette magie semble avoir pris une ampleur inédite.
Dans tout le monde arabe et méditerranéen, le Maroc est réputé pour ses traditions ésotériques et la puissance supposée de ses magiciens et magiciennes. Un phénomène qui perdure à ce jour, parfois dans des domaines inattendus.
Né au Maroc, ce maître soufi a initié des rituels encore en vigueur aujourd’hui. Rebaptisé Sidi Belhassen Chedly par les Tunisiens, il a aussi introduit à Tunis l’habitude de consommer du café.
Jeune femme libre, miséricordieuse et parfois provocatrice, celle que l’on appelle aussi Saïda Manoubia ne craignait pas de concurrencer les hommes. Elle reste vénérée par beaucoup, mais aussi exécrée par les salafistes.
Opposé à la répression des Fatimides au Xe siècle, artisan de la reconfiguration de la capitale après leur départ, défenseur de la communauté juive, le saint patron de Tunis était d’abord un homme de paix.
Déconsidérées par le pouvoir sous le règne de Bourguiba, les figures de sainteté sont restées très présentes dans la culture tunisienne. Portrait des trois « saints patrons » de la capitale.
L’affaire de la profanation d’un Coran par un réfugié irakien en Suède prend un tour diplomatique, avec la convocation des représentants danois et suédois en Algérie.
Avec « La Famille de Pantin », l’éditorialiste et romancière explore ses identités multiples, et rend hommage à la « mosaïque tunisienne » dont elle est issue. Un récit touchant qui nous éclaire sur la part juive de l’histoire du pays, bien souvent tue.
On l’a connu sous le nom d’Abou Hafs quand il appelait au jihad. Il est aujourd’hui un fervent partisan d’un islam libéral. Son long voyage idéologique l’a conduit au ministère de la Justice, qui s’apprête à lancer des réformes audacieuses en matière d’égalité des droits.
Pour Rabat, l’islam du « juste milieu » est vecteur de soft power sur le continent. De nombreux outils ont été mis en place pour le promouvoir. Mais il doit faire face à la concurrence des pétrodollars wahhabites.
En 2020, le président Emmanuel Macron annonçait « vouloir libérer l’islam des influences étrangères » et créer un véritable islam de France. Parmi ses inspirateurs : Hakim El Karoui, essayiste et consultant au sein de l’Institut Montaigne. Entretien.
Chkobba, noufi, rami ou poker… Les Tunisiens sont un peuple de joueurs, même s’il n’est pas toujours facile de s’adonner à sa passion dans une société où l’islam en condamne, du moins en théorie, la pratique et où l’État adopte une position ambiguë.
Au lendemain des attentats de 2003, alors que le rouleau compresseur sécuritaire se met en branle, visant en priorité les milieux “salafistes”, le roi Mohammed VI opte pour une approche politique afin de reprendre la main dans le champ religieux.
Il y a vingt ans, le 16 mai 2003, le Maroc était le premier pays du Maghreb à être touché par le phénomène kamikaze. Cinq attentats-suicides qui ont bouleversé le royaume en profondeur.
Une vingtaine d’organisations maliennes, dont la CMAS de l’imam Dicko, ont annoncé le 6 mai s’unir pour obtenir de la junte le retrait du principe de laïcité de l’État dans le projet de Constitution.
Tenante d’une relecture féministe et moderniste du Coran, l’essayiste et médecin marocaine Asma Lamrabet estime que le moment est venu de faire évoluer certaines règles sociétales encore en vigueur au royaume.
Jusqu’ici, il n’y avait qu’une seule photo connue de celui que l’on surnommait Serigne Touba, le fondateur du mouridisme au Sénégal. La découverte, en mars 2020, de ces images avait créé une frénésie parmi les disciples.
Dans son dernier ouvrage, l’écrivain et journaliste français Jean-Louis Gouraud, ancien rédacteur en chef de JA, brosse un portrait très personnel du défunt « Guide » libyen, qu’il a longtemps fréquenté. Morceaux choisis.
À la tête d’Expo City Dubai, le site qui abritera la COP28 en décembre prochain, la ministre d’État émiratie de la Coopération internationale est déterminée à développer les échanges entre les Émirats arabes unis et le continent.
Le jeûne du mois de Ramadan vient de débuter et, déjà, le sucre vient à manquer dans certains points de vente de Dakar. Les acteurs de la filière sont prompts à se rejeter la responsabilité les uns les autres.
À l’approche du ramadan, des internautes marocains appellent au boycott des dattes algériennes, dont plusieurs quintaux ont été détruits en début de semaine à Casablanca. Accusées d’« inonder le marché marocain » et d’être cancérigènes, elles favoriseraient « la concurrence déloyale ».
Avec son recueil de nouvelles « 30 jours pour trouver un mari », notre collaborateur ferraille avec humour et légèreté contre l’obscurantisme et les idées toutes faites.
Nés pour la plupart après la Marche verte de 1975, ou trop jeunes lorsqu’elle a eu lieu, ces Sahraouis occupent aujourd’hui des postes de premier plan et incarnent à leur façon ce qu’est la nouvelle élite des régions du sud du Maroc. Deuxième épisode de notre série.
Dans « Horizon Carthage », l’universitaire Kaïs Mabrouk a réuni les contributions de plusieurs dizaines de représentants de la jeunesse tunisienne sur les moyens à mettre en œuvre pour rendre au pays sa stabilité et son rayonnement. Une réflexion moderne, mais avec en arrière-plan le souvenir de l’âge d’or carthaginois.