En Guinée, deux membres de la Haute autorité de la communication ont été condamnés à de la prison ferme pour avoir affirmé que le chef de la junte avait donné de l’argent à des organes de presse qui se montraient critiques à son égard.
Le général Tiani a durci la semaine dernière une loi réprimant la diffusion numérique « de données de nature à troubler l’ordre public ». Des peines de prison pourraient viser les journalistes.
Devant les militants de son parti, le Pastef, le Premier ministre sénégalais s’en est pris à une presse accusée de diffusion de fausses informations ou d’incivisme fiscal.
Yeri Bocoum a été enlevé en quittant son domicile, à Kati, le 8 juin, au lendemain d’une marche organisée à Bamako par la plateforme d’opposition Synergie d’action pour le Mali, qu’il avait été le seul journaliste à couvrir.
Entre pressions financières, fiscales et politiques, le secteur de la presse vit depuis plusieurs années une crise profonde. L’alternance au sommet de l’État amènera-t-elle le changement attendu ?
Une soixantaine de personnes a manifesté contre la condamnation de Borhan Bssais, présentateur à la télévision et à la radio, et de Mourad Zeghidi, commentateur politique.
Les condamnations à un an de prison de deux journalistes, Borhen Bsaïes et Mourad Zeghidi, ont secoué la profession et la société civile tunisienne. Alors que l’élection présidentielle doit se tenir en fin d’année, la liberté d’expression semble plus fragile que jamais et une nouvelle manifestation de protestation est organisée ce 24 mai.
Alors que des pourparlers étaient en cours pour apaiser les tensions entre les journalistes et le pouvoir, le ministre de l’Information et de la Communication a annoncé le retrait de l’agrément de plusieurs groupes de presse critiques envers la junte.
Arrêtés la semaine dernière, les deux célèbres journalistes et chroniqueurs sont condamnés pour leurs commentaires et leurs analyses sur la situation dans le pays. Un jugement qui intervient dans un contexte de raidissement général du pouvoir.
La séquence ouverte le 7 mai avec l’interpellation de la militante antiraciste Saadia Mosbah n’a cessé de s’aggraver, notamment avec le placement en garde à vue, voire en détention, de plusieurs journalistes très populaires.
Deux chroniqueurs de radio et télévision connus en Tunisie ont été placés en détention ce dimanche pour avoir critiqué la situation du pays, au lendemain de l’interpellation musclée en direct sur France 24 d’une avocate et commentatrice pour des motifs similaires.
Le gouvernement israélien a « décidé à l’unanimité » de « fermer en Israël » la chaîne qatarie. Le Parlement avait voté le 1er avril dernier une loi permettant d’interdire la diffusion en Israël de médias étrangers portant atteinte à la sécurité de l’État.
À l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse, le journaliste tunisien Thameur Mekki dresse un tableau sombre de la situation des médias de son pays. Et constate que la guerre à Gaza a été le révélateur des limites d’un ordre international qui devra être repensé.
Idrissa Soumana Maiga a été placé en garde à vue le 25 avril et a été écroué quatre jours plus tard pour un article intitulé « Installation présumée d’équipements d’écoute par des agents russes sur les bâtiments officiels », selon son avocat.
Le Conseil supérieur de la communication a décidé de suspendre plusieurs médias étrangers qui ont repris le contenu d’un rapport de Human Rights Watch (HRW) accusant l’armée burkinabè d’exactions dans sa lutte contre les groupes jihadistes.
Le Conseil supérieur de la communication justifie cette décision par la « diffusion d’un article accusant l’armée burkinabè d’exactions sur des populations civiles ».
Le correspondant de Jeune Afrique en RDC, remis en liberté le 19 mars après six mois derrière les barreaux à la prison de Makala, a retrouvé ses collègues à la rédaction de JA.
Quatre jours après avoir renvoyé en France notre journaliste Farid Alilat, Alger justifie sa décision, arguant que Jeune Afrique aurait « adopté des positions éditoriales hostiles à l’égard de l’Algérie ».
Sandra Muhoza, journaliste pour La Nova Burundi, avait répondu à l’invitation d’un riche homme d’affaires et membre influent du parti au pouvoir, le CNDD-FDD. Depuis le 13 avril, elle est détenue au siège du renseignement.
Un texte voté le 1er avril au Parlement israélien permet d’empêcher la diffusion de médias étrangers portant atteinte à la sécurité de l’État. L’Union européenne et les États-Unis ont fait part de leur préoccupation.
Apollinaire Mewenemesse a été écroué ce 28 mars. On lui reproche d’avoir publié un article sur les circonstances de la mort du colonel Madjoulba, un proche du chef de l’État togolais.
Régulièrement convoqué et mis sous pression par les autorités, le journaliste audiovisuel est à nouveau en garde à vue pour s’être interrogé sur la gestion des deniers publics par le ministère des Affaires religieuses.
Critique virulent de la politique du président Kaïs Saïed, Mohamed Boughalleb a été placé vendredi 22 mars en garde à vue pour « outrage à autrui » via les réseaux sociaux.
Pressions des enquêteurs, conditions de détention, difficultés actuelles de la profession… Tout juste libéré après six mois de détention à la prison de Makala, notre correspondant en RDC, également collaborateur de l’agence Reuters et directeur adjoint du site Actualite.cd, revient sur l’épreuve judiciaire qu’il vient de traverser.
Alors qu’il s’apprêtait à être libéré de prison, notre correspondant en RDC a été reconduit en cellule. Le ministère public a en effet fait appel de sa condamnation à six mois de prison, qui lui permettait de recouvrer la liberté. Une décision inique.
Les professionnels des médias redoutent de ne plus pouvoir enquêter après l’adoption en commission d’un texte relatif aux communications électroniques. Il doit maintenant être soumis au vote des députés.
Le journaliste de la radio privée la plus populaire du pays, Mosaïque FM, avait été condamné pour des informations divulguées en 2022. Une peine alourdie à cinq ans en 2023 et dénoncée par les défenseurs des droits humains.
Venu rencontrer le Premier ministre français le 29 février, le chef du gouvernement tunisien a saisi l’occasion d’une conférence de presse commune pour dénoncer, en des termes très peu diplomatiques, la diffusion sur M6 d’une « Enquête exclusive » consacrée à son pays.
Présentée comme une réponse aux dérives des réseaux sociaux, la réforme du code pénal viserait à « adapter la loi aux évolutions de la société algérienne ». Mais elle opère dans les faits un nouveau tour de vis répressif.