Antoine Galindo avait été arrêté en marge du sommet de l’Union africaine. Il était soupçonné d’entretenir des liens avec des groupes séparatistes classés terroristes par Addis-Abeba.
La suspension du mouvement survient après la remise en liberté de Sekou Jamal Pendessa, un responsable syndical qui était détenu depuis plus d’un mois.
Recadrage de la presse sportive, convocation des patrons des chaînes de télévision, création de deux « commissions de veille »… Le ministre algérien de la Communication multiplie les décisions autoritaires. Une façon pour ce fidèle du président d’imposer son image de collaborateur incontournable.
Chef de la rubrique Afrique de l’Est d’Africa Intelligence, Antoine Galindo a été arrêté alors qu’il avait rendez-vous avec un responsable du Front de libération oromo (OLF), parti politique d’opposition légalement enregistré.
Imposées il y a trois mois, elles ont été levées dans la nuit de jeudi à vendredi 23 février, quatre jours après la dissolution du gouvernement de Bernard Goumou.
Alors qu’une nouvelle audience doit se tenir ce 23 février dans le procès de notre correspondant à Kinshasa, le président congolais pointe les dysfonctionnements de la justice.
Le tribunal de Dixinn a requis six mois d’incarcération contre le syndicaliste, ainsi qu’une amende contre Sekou Jamal Pendessa, qui est lui secrétaire général du SPPG. Tous deux sont poursuivis en raison de leur engagement contre la censure des médias et des réseaux sociaux.
Une nouvelle audience s’est tenue ce vendredi 2 février à la prison centrale de Makala, où notre journaliste à Kinshasa est incarcéré depuis septembre dernier. Il est accusé de « faux en écriture » et « propagation de faux bruits ». Jeune Afrique continue de demander sa libération.
Accès internet bloqués, sites suspendus… Pour protester contre les atteintes à la liberté de la presse par le régime de Mamadi Doumbouya, les journalistes guinéens avaient organisé une manifestation le 18 janvier dans la banlieue de Conakry. Plusieurs d’entre eux ont été arrêtés.
Wole Soyinka, Leïla Slimani, Achille Mbembe, Souleymane Bachir Diagne, Edwy Plenel, Gauz… Une centaine d’intellectuels, écrivains, journalistes et activistes demandent la libération immédiate de notre confrère, détenu depuis plus de quatre mois en RDC.
Procédure express pour Zied El-Heni, qui avait été arrêté le 1er janvier suite à des propos jugés injurieux à l’encontre d’une ministre. L’ancien directeur du quotidien Essahafa, qui fut aussi maire de Carthage en 2011, a été libéré le 10 janvier au soir mais écope de six mois de prison avec sursis.
Samir Sassi a été arrêté le 3 janvier au soir, sans que les motifs de l’interpellation soient, pour l’instant, connus. La chaîne qatarie a officiellement fermé ses locaux à Tunis en juillet 2021.
Abattue en plein reportage par Tsahal en 2022, la native de Jérusalem était devenue l’un des visages d’Al Jazeera. Elle continue à inspirer de nombreuses jeunes journalistes.
Assassiné en 2005 lors de la vague d’attentats qui a balayé la révolution du Cèdre, le journaliste n’avait cessé de plaider pour un Liban nouveau, uni et tournant enfin le dos aux divisions confessionnelles.
Soutien de la cause palestinienne, appelant de ses vœux une unité arabe, feu le fondateur d’As-Safir a tenu bon face à la guerre civile et a fréquenté les grands dirigeants du Maghreb et du Moyen-Orient.
Le chef de la junte, le colonel Mamadi Doumbouya, a annoncé trois jours de deuil national. Si la distribution de gasoil a repris, celle d’essence reste coupée.
Réseaux sociaux et radios privées coupés, sites d’information interrompus sans explication, journalistes agressés… Les atteintes à la liberté de la presse se multiplient dans le pays.
Le président de la RDC, Félix Tshisekedi, estime que sous son mandat, « les libertés d’opinion et d’expression » ont été « mieux exercées ». Une affirmation qui apparaît au mieux comme naïve, au pire comme cynique au regard de la détention abusive de notre collaborateur dans le mouroir de Makala depuis trois mois.
À l’heure où les professionnels des médias sont bien souvent sommés de choisir leur camp au nom d’un patriotisme dévoyé, Jeune Afrique vous propose le portrait de femmes et d’hommes qui tentent, malgré la pression et les menaces, de faire bouger les lignes.
À l’approche de la présidentielle du 20 décembre, notre correspondant à Kinshasa, dont le procès s’est ouvert le 13 octobre, est devenu le symbole des atteintes à la liberté de la presse en RDC.
Depuis septembre, la Nigérienne Samira Sabou vit sous la pression du régime militaire de Niamey. Rien de nouveau pour cette journaliste et défenseuse des droits humains, déjà plusieurs fois arrêtée du temps de Mahamadou Issoufou et de Mohamed Bazoum.
Si son nom fait figure de référence dans le milieu du journalisme d’investigation, rares sont ceux qui peuvent le reconnaître. Cachant son identité, le Ghanéen infiltre et dénonce les milieux les plus corrompus.
À la radio comme à la télévision, la liberté de ton de celui qui travailla à la rubrique culture avant de se consacrer à la politique ne lui a pas attiré que des amis. Au point qu’il se retrouve aujourd’hui privé d’antenne.
Déjà emprisonné durant ses années étudiantes, le fondateur des médias indépendants Maghreb Émergent et Radio M n’a cessé de défendre la démocratie, et était l’un des porte-voix du hirak. Insupportable aux yeux du pouvoir algérien.
Cette figure emblématique de la chaîne qatarie, très appréciée dans le monde arabe, couvre la guerre Israël-Hamas depuis l’enclave palestinienne. Il a appris en direct la mort de sa famille, décimée par un bombardement israélien.
Si la première ville des Émirats arabes unis s’impose peu à peu comme un hub incontournable du business africain, cette réussite permise aussi par l’opacité financière, le contrôle de la presse et les écarts salariaux ne se fait pas toujours dans la plus grande égalité.
Les avocats de notre correspondant en RDC, détenu depuis près de trois mois, ont émis des doutes sur l’indépendance de l’expert désigné par la justice pour mener une contre-expertise, dont ils attendent qu’elle démontre son innocence.
Notre correspondant en RDC est accusé d’être l’auteur et le premier diffuseur d’une note confidentielle des services de renseignement. Une enquête menée par le consortium Congo Hold-Up, en collaboration avec Jeune Afrique, démontre, preuves à l’appui, que cette affirmation est fausse.
Les avocats de notre correspondant en RDC, détenu depuis le 8 septembre, ont réfuté les accusations portées à son encontre et formulé une nouvelle demande de liberté provisoire.